Les faits remontant à vingt ans, nous n'en sommes certes plus à un jour près. Reste que cette « vraie fausse » ouverture du procès des emplois fictifs de la mairie de Paris, ce lundi, laisse un goût amer. Le dépôt d'une « question prioritaire de constitutionnalité », sortie au dernier moment par la défense de l'ex-directeur de cabinet de Jacques Chirac n'était plus une surprise depuis ce week-end. Mais, même juridiquement fondée et tactiquement légitime, elle renvoie ce qui aurait pu être un grand rendez-vous de la France avec son Histoire dans les méandres des arguties juridiques. Et elle apparaît comme une nouvelle manuvre dilatoire destinée à retarder encore un peu plus le jugement. Sans partie civile depuis le retrait de la mairie de Paris, avec un procureur qui a déjà affirmé son intention de demander la relaxe de Jacques Chirac, ce procès devient de plus en plus fictif. Rendant toute éventuelle condamnation encore plus vide de sens et hors de propos à l'égard d'un ancien président de la République qui bénéficie d'une popularité inversement proportionnelle au rejet que suscite son successeur. Mais il y a une autre lecture, moins empathique et plus dangereuse, qui peut s'imposer dans l'opinion. C'est celle d'une nouvelle démonstration d'impunité lancée à la face d'un pays qui placerait déjà, à en croire certains sondeurs, Marine Le Pen en tête des intentions de vote à la Présidentielle. Aujourd'hui, c'est un autre président - celui du tribunal correctionnel de Paris - qui est sous pression.
mardi 8 mars 2011
Vers un procès Chirac fictif ?
Les faits remontant à vingt ans, nous n'en sommes certes plus à un jour près. Reste que cette « vraie fausse » ouverture du procès des emplois fictifs de la mairie de Paris, ce lundi, laisse un goût amer. Le dépôt d'une « question prioritaire de constitutionnalité », sortie au dernier moment par la défense de l'ex-directeur de cabinet de Jacques Chirac n'était plus une surprise depuis ce week-end. Mais, même juridiquement fondée et tactiquement légitime, elle renvoie ce qui aurait pu être un grand rendez-vous de la France avec son Histoire dans les méandres des arguties juridiques. Et elle apparaît comme une nouvelle manuvre dilatoire destinée à retarder encore un peu plus le jugement. Sans partie civile depuis le retrait de la mairie de Paris, avec un procureur qui a déjà affirmé son intention de demander la relaxe de Jacques Chirac, ce procès devient de plus en plus fictif. Rendant toute éventuelle condamnation encore plus vide de sens et hors de propos à l'égard d'un ancien président de la République qui bénéficie d'une popularité inversement proportionnelle au rejet que suscite son successeur. Mais il y a une autre lecture, moins empathique et plus dangereuse, qui peut s'imposer dans l'opinion. C'est celle d'une nouvelle démonstration d'impunité lancée à la face d'un pays qui placerait déjà, à en croire certains sondeurs, Marine Le Pen en tête des intentions de vote à la Présidentielle. Aujourd'hui, c'est un autre président - celui du tribunal correctionnel de Paris - qui est sous pression.
Les faits remontant à vingt ans, nous n'en sommes certes plus à un jour près. Reste que cette « vraie fausse » ouverture du procès des emplois fictifs de la mairie de Paris, ce lundi, laisse un goût amer. Le dépôt d'une « question prioritaire de constitutionnalité », sortie au dernier moment par la défense de l'ex-directeur de cabinet de Jacques Chirac n'était plus une surprise depuis ce week-end. Mais, même juridiquement fondée et tactiquement légitime, elle renvoie ce qui aurait pu être un grand rendez-vous de la France avec son Histoire dans les méandres des arguties juridiques. Et elle apparaît comme une nouvelle manuvre dilatoire destinée à retarder encore un peu plus le jugement. Sans partie civile depuis le retrait de la mairie de Paris, avec un procureur qui a déjà affirmé son intention de demander la relaxe de Jacques Chirac, ce procès devient de plus en plus fictif. Rendant toute éventuelle condamnation encore plus vide de sens et hors de propos à l'égard d'un ancien président de la République qui bénéficie d'une popularité inversement proportionnelle au rejet que suscite son successeur. Mais il y a une autre lecture, moins empathique et plus dangereuse, qui peut s'imposer dans l'opinion. C'est celle d'une nouvelle démonstration d'impunité lancée à la face d'un pays qui placerait déjà, à en croire certains sondeurs, Marine Le Pen en tête des intentions de vote à la Présidentielle. Aujourd'hui, c'est un autre président - celui du tribunal correctionnel de Paris - qui est sous pression.
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