TOUT EST DIT

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mardi 8 mars 2011

Femmes oubliées

Tout compte fait, quel triste symbole que cette journée du 8 mars consacrée aux femmes ! Quelle démonstration du pénible sur-place de nos sociétés si masculines, tout justes capables d'évacuer en vingt-quatre heures un débat qui, au-delà de l'élémentaire justice, engage pourtant l'avenir même de nos économies. Ne parlons pas ici de ces opportunes études censées démontrer à quel point les entreprises dirigées par une femme sont plus rentables que celles gouvernées par un mâle dominant. Evacuons aussi la stérile affirmation apparue au lendemain de la crise, prétendant qu'une plus grande mixité dans les structures de régulation mondiale nous aurait permis d'éviter le chaos des crédits « subprime ». De si maigres arguments ne valent que par leur impuissance à embrasser le problème, et encore plus à le résoudre. Il est, en revanche, beaucoup plus pertinent de se demander pourquoi, en France, 80 % des salariés ne gagnant même pas le SMIC sont des femmes. Ou encore pourquoi ces mêmes femmes, alors qu'elles représentent désormais 60 % des diplômés de l'enseignement supérieur, ne totalisent que 11 % des cadres dirigeants. Imputer cette réelle fracture à une discrimination active d'entreprises dirigées par les hommes est abusif. Chacun sent que le sujet principal est ailleurs. Il tient à la permanence d'une représentation sociale de la femme qui, inconsciemment, n'a pas vraiment varié, même si les générations plus jeunes affirment être en progrès dans la répartition des tâches. Jugée plus apte qu'un homme à s'occuper de ses enfants ou de sa famille, la femme reste enfermée dans un schéma institutionnel qui, sur le plan professionnel tout au moins, la dessert. Il ne faut pas chercher ailleurs le terrible blocage qui conduit les femmes à former le gros du bataillon des travailleurs précaires, tout comme il leur interdit de franchir en nombre les portes des directions d'entreprise ou d'administration. Située au 13 e rang de l'Union européenne pour le taux de l'emploi des femmes ou encore au 65 e rang mondial pour le nombre de femmes députés, la France ne peut se satisfaire de scores aussi médiocres et finalement coûteux pour les finances publiques. Un premier pas a été franchi avec l'adoption de la loi imposant un quota de 40 % de femmes dans les conseils d'administration des grandes entreprises en 2017. C'est un tout petit pas, mais au moins, il existe.

1 commentaires:

LIHIDHEB Mohsen a dit…

Les femmes oubliées de Lybie

Comme si elles n’existaient pas,
Personne ne parla de leur malheur,
Ces femmes qui ont subies, hélas,
Tant d’atrocités et d’horreurs.

De maison en maison, un grand ratissage,
De ruelle en ruelle, recoins et étages,
Femmes et enfants, ont été violentées,
Par des milices, masqués et armées.

Dressées au mal fratricide,
Aux yeux vitrés, par la drogue et l’acide,
Ils ont tué un peuple, ils ont tué un pays,
Ils ont tué Zouara, ils ont meurtri Tripoli.

Que ces assassins soient jugés et châtiés,
Et réduire ce cycle de violence,
Qui touche l’honneur et l’innocence,
D’un peuple assoiffé de liberté.

Que touts les féministes et humains,
Soutiennent ces femmes et enfants,
Dans l’oubli, livré au Tyran,
Sans espoirs, ni lendemains.

Les armes peuvent se taire,
Les bâtiments seraient reconstruis,
Mais pour une femme la blessure,
L’habitera à l’infini.

C’est un appel urgent au secours,
Pour tendre la main à nos sœurs,
Les arracher aux dictateurs,
Vers des plages meilleurs.

C’est un rappel aux politiques,
Aux associations académiques,
De voir plus loin que leurs fixations,
Et déclencher leur libération.

C’est un appel pour briser le silence,
Des journalistes et des instances,
Devant cette agression d’innocents,
La plus stupide de touts les temps.

Lihidheb mohsen éco artiste 23.05.2011
Mémoire de la mer et de l’homme Zarzis
(Pour dénoncer le silence collectif
et appeler à la solidarité humaine)
http://azizi-bouazizi.skyrock.com