TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

mardi 8 mars 2011

Jean-Yves Le Borgne

Le défenseur de Rémy Chardon, l'ex-directeur de cabinet de Jacques Chirac à la Mairie de Paris, s'est placé sous les feux de l'actualité en demandant le renvoi devant le Conseil constitutionnel du contentieux des emplois fictifs de la ville. Le président de l'Association des avocats pénalistes a ainsi volé pour une fois la vedette à ses médiatiques confrères Georges Kiejman et Jean Veil, appelés à intervenir eux aussi dans cette affaire. Etre peu connu du grand public n'empêche pas le vice-bâtonnier de la capitale d'être une figure respectée dans le monde des robes noires. Avec sa chevelure blanche, ses effets de manches à l'ancienne et surtout sa voix de stentor dont il ne se prive pas de jouer, il semble sorti d'un film où il interpréterait son propre rôle. Ce Parisien, qui a fait une licence de philosophie parallèlement à ses études de droit, a lui-même formé des générations de futurs avocats. En près de quarante ans, sa vie professionnelle lui a valu d'assurer la défense de clients aussi éclectiques que les scientologues, le rappeur Joey Starr, l'ancien dirigeant du Medef Denis Gautier-Sauvagnac, ou l'ex-ministre du Travail Eric Woerth. Auteur d'un livre intitulé « La Garde à vue, un résidu de barbarie », il s'est montré un apôtre infatigable de la réforme en la matière. Il avait affirméà cette occasion que, jusque-là, on s'était contenté de « passer de la torture à la couverture qui pue ». Mais ce n'est pas pour autant qu'il se croit autorisé à tirer trop longtemps à lui celle, plus propre on ose le supposer, du procès Chirac.

0 commentaires: