TOUT EST DIT

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mardi 8 mars 2011

La journée de la femme… Le Pen


Le millésime 2011 de la journée de la femme est un constat d’échec politique pour la droite et pour la gauche. Au gouvernement, la cause féminine vient d’être sérieusement cabossée avec le départ sans gloire de Michèle Alliot-Marie, la plus gradée des ministres dits du sexe faible. Il n’y a plus, aujourd’hui, que dix femmes sur 31 ministres et secrétaires d’État. On est loin de la parité promise en 2007 ! La gauche, elle, ne manque pas de grandes dames – Martine Aubry et Cécile Duflot sont chefs de parti — mais au PS comme chez les écologistes, on guette avec impatience l’arrivée d’un… homme providentiel : DSK pour renvoyer Aubry et Royal à leurs études, Hulot pour évincer Eva Joly. N’y a-t-il donc que les hommes qui mériteraient d’être élus ? Il faut le croire, puisque les trois-quarts des candidats aux cantonales sont de sexe masculin !


La seule femme politique qui tient la vedette, en ce 8 mars, est Marine Le Pen, qui caracole en tête de trois sondages présidentiels successifs. Depuis samedi, la nouvelle présidente du Front National est au centre de la vie politique. Ironique pied-de-nez, et effet garanti dans le landerneau politique, où l’on se souvient de l’élimination de Lionel Jospin par Le Pen père, le 21 avril 2002.


Cette fois-ci, la panique se répand à droite. La popularité du chef de l’État est au plus bas. Il arriverait en troisième position derrière Marine Le Pen et Dominique Strauss-Kahn ! Une question commence à sourdre : Nicolas Sarkozy sera-t-il en position de se représenter ? Ce n’est pas évident. Preuve qu’il y a le feu à l’Élysée, le président de la République a reçu hier, pour la deuxième fois en dix jours, Dominique de Villepin, qu’il voulait faire pendre, il y a peu, à un « croc de boucher ». Touchante réconciliation.


Les socialistes aussi, tombent amoureux les uns des autres, ressortant du placard le mot incantatoire « unité », toujours prononcé, jamais appliqué. Marine Le Pen soude ses adversaires, du moins en paroles. Réflexe d’autodéfense pour le moins tardif : les primaires du PS s’annoncent dévastatrices, et il ne reste que quelques mois à Nicolas Sarkozy pour persuader les électeurs de la réalité de sa « rupture »… qui n’a pas été observée par grand monde, depuis quatre ans. Avec Marine Le Pen superstar, ce 8 mars est une journée cruelle pour les partis classiques. Ils en sont les premiers responsables.

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