TOUT EST DIT

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jeudi 17 février 2011

Hamad ben Isa al-Khalifa

Si, à soixante et un ans, le souverain de Bahreïn règne depuis bientôt douze années, c'est toute son existence qui a été imprégnée par le parfum du pouvoir. Fils aîné de son prédécesseur Issa ben Salman al-Khalifa, il avait quatorze ans quand il fut désigné prince héritier, avant d'épouser quatre ans plus tard une de ses cousines. Doté par ses études dans des académies militaires d'Angleterre et des Etats-Unis de la formation martiale qui sied à ses fonctions, le monarque aujourd'hui contesté par ses sujets a exercé ses premières responsabilités publiques à vingt et un ans comme ministre de la Défense. Auto-promu roi après avoir accédé au trône avec le titre d'émir, ce père de 12 enfants nés de ses 4 épouses gouverne en alternant la carotte et le bâton. Il a fait relâcher les prisonniers politiques et octroyé une charte instituant le vote des femmes et l'élection de la Chambre basse au suffrage universel. Néanmoins, ce sunnite, chef d'une dynastie de 2.500 membres, ne distille qu'au compte-gouttes les concessions démocratiques, de crainte d'être débordé par la majorité chiite, qui voit dans les Khalifa des usurpateurs depuis leur arrivée d'Arabie saoudite voilà deux siècles. Le passionné d'aviation, qui pilote lui-même ses hélicoptères, a critiqué en 2003 l'intervention des Etats-Unis en Irak. Mais il s'est donné depuis lors les moyens de rentrer en grâce à Washington en affirmant aux diplomates américains, selon WikiLeaks, qu'il juge le Rafale français « dépassé » au regard des avions « made in USA ».

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