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jeudi 2 décembre 2010

Présidentielle 2007 : Royal, «une hallucination collective» pour DSK

Et si les révélations de WikiLeaks avaient aussi des répercussions sur la politique française ? Parmi les 250 000 télégrammes diplomatiques révélés par le site spécialisé dans le renseignement et épluchés depuis dimanche par cinq journaux internationaux dont «le Monde», on apprend que l'ambassadeur américain en poste en France depuis 2005 et jusqu'en janvier 2009 avait rencontré Dominique Strauss-Kahn en 2006. 

Dans la discussion, DSK livre un jugement sans appel sur . Le 16 mai 2006, Craig Stapleton s'entretient avec celui qui est alors candidat à l'investiture socialiste. L'entrevue intervient un an avant le scrutin présidentiel à l'ambassade. A l'issue de ce rendez-vous, le représentant américain écrit un mémo dans lequel il couche ses impressions sur le futur directeur du Fonds monétaire international (FMI). «L'impression donnée est que, tout en étant peut être le plus capable et le plus qualifié des candidats socialistes, il manque du feu sacré qui pourrait le propulser vers la victoire», juge l'ambassadeur. «Il est l'un de ceux qui gouvernerait bien plus volontiers que de faire campagne, et qui, par conséquent, pourrait ne jamais avoir la chance de gouverner», ajoute M. Stapleton dans le télégramme dont des extraits sont publiés par «le Monde».
DSK prédit que Royal s'effondrera
Lors de la rencontre, DSK est amené à livrer ses appréciations sur sa rivale à l'investiture Ségolène Royal. La forte popularité de cette dernière dans les sondages est le résultat d'une «hallucination collective», juge-t-il.
«DSK a prédit que Royal s'effondrerait au bout du compte et que, si elle était désignée par le PS, elle ne survivrait pas contre Sarkozy», rapporte M. Stapleton, francophile et qui se révèle dans ses mémos un fin connaisseur de la vie politique française. Royal remportera la primaire socialiste six mois plus tard, et sera battue en mai 2007 à la présidentielle par .
Royal est «déterminée, subtile et charismatique»
L'ambassade américaine qualifie la candidate de «politicienne déterminée, subtile et charismatique». Et explique, au lendemain du premier tour de la primaire socialiste, le 17 novembre 2006, la victoire de Royal par sa «capacité à affronter les problèmes non idéologiquement, mais au travers du prisme de leur impact sur les gens ordinaires».
DSK et Royal apparaissent quatre ans plus tard comme deux des ténors socialistes susceptibles de représenter les socialistes au premier de l'élection présidentielle. La présidente de Poitou-Charentes vient de se déclarer candidate aux primaires du PS. Quant à DSK, grand favori des sondages, il reste directeur du FMI et n'a toujours pas fait connaître ses intentions pour 2012.

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