TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

mardi 16 novembre 2010

Stratégie collective

Affaibli ? Renforcé ? Peu importe, Nicolas Sarkozy n'est pas dans un jeu d'échecs virtuel où l'on renverse des fous et des cavaliers. Il est dans une vraie bataille dont le champ est la vraie société et il s'organise pour que nul ne conteste qu'il sera le candidat de la majorité en 2012. Dans la véritable cohabitation qui débute et durant laquelle un François Fillon taille patron va multiplier les signes d'allégeance, Nicolas Sarkozy cherchera à se refaire une virginité sondagière. Peut-être même jusqu'à apparaître comme l'homme de l'avenir. Si bien qu'à la fin c'est le Premier ministre, porteur de la réforme des retraites et identifié à la politique élyséenne qui sera laminé pour avoir cru qu'il pouvait être un recours.

Le resserrement sur la famille UMP est une orientation droitière, nous dit-on en jouant de la calculette et en oubliant que sous la Ve, tous les gouvernements, de droite et de gauche, ont abordé la ligne droite d'avant la présidentielle en se recentrant sur leur fonds idéologique. Avec ce remaniement nous sommes face à une stratégie collective de la droite décomplexée qui veut éviter que la mauvaise première partie du mandat ne débouche automatiquement sur une alternance. Nicolas Sarkozy sait qu'il ne gagnerait rien en redevenant une droite molle qui lorgnerait vers le centre. La vraie défaite pour lui aurait été le virage social comme aveu d'une politique jusque-là antisociale.

Dans un bloc contre bloc très assumé, avec un gouvernement qui structure son camp et le met en ordre de bataille, Nicolas Sarkozy va se tenir à l'abri derrière celui à qui il a cédé les manettes et qui, plus que jamais, est son meilleur fusible.

Fini le bling-bling et les castings, Nicolas Sarkozy, président du G8 et du G20, va chercher, peut-être dès ce soir à la télévision, à redonner de la crédibilité à son ambition de leadership mondial. En expert de la communication qu'il est, il tentera surtout d'éclipser l'auréole internationale de Dominique Strauss-Kahn dont il pense qu'il est son seul rival. Le problème avec Nicolas Sarkozy c'est que personne n'imagine un instant qu'il puisse rester longtemps sans se mêler des affaires du gouvernement. Donc de cliver encore.

0 commentaires: