TOUT EST DIT

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vendredi 26 novembre 2010

Faut-il se laisser tenter par les FIP et les FCPI pour réduire son impôt sur le revenu ?

La saison des FIP (Fonds d’investissement de proximité) et des FCPI (Fonds commun de placement dans l’innovation) bat son plein. A grands renforts de publicité et d'envois d'emails, les sociétés spécialisées dans la commercialisation de ces produits défiscalisants incitent les particuliers à investir dans la génération 2010 de leurs produits.
Ces fonds présentent avant tout un intérêt fiscal : 25% du montant investi dans un FIP ou un FCPI est déductible des impôts, dans la limite de 12.000 euros pour un célibataire et de 24.000 euros pour un couple. La réduction d’impôt maximale atteint alors, respectivement, 3.000 euros et 6.000 euros. Vous pouvez aussi doubler ces montants en investissant à la fois dans des FIP et des FCPI, les deux mécanismes étant cumulables.
Cet avantage fiscal risque toutefois d'être atténué dès l'an prochain. Si la loi de finances est votée en l’état, la réduction d’impôt passera à 22% du montant de l’investissement pour chacun des deux produits.
Un investissement risqué, de longue durée, avec des frais importants
Gare toutefois à ne pas se laisser aveugler par la seule carotte fiscale. Tout d'abord, les FIP et FCPI sont des produits de long terme. Théoriquement, ils doivent être conservés pendant cinq ans, mais dans la pratique, peu d’entre eux sont liquidés avant sept à huit ans.
Ensuite, le risque lié à cet investissement est particulièrement élevé. Certains fonds récemment liquidés ont ainsi accusés des moins-values de près de 90 % ! Car tout dépend des investissements réalisés par l'équipe de gestion. Et l'exercice de sélection est pour le moins périlleux : les fonds doivent être investis au moins à 60% dans le capital de sociétés non cotées, souvent jeunes, qui ne sont pas à l'abri d'un accident de parcours.
Toutes les performances ne sont heureusement pas aussi calamiteuses. Alto Invest, ouvert en 2001, a ainsi été liquidé avec une plus value de 51,9%. Et certains acteurs, comme 123Venture, AltoInvest, APlus Finance, OTCAM et Seventure, présents sur ce marché depuis de nombreuses années, ont fait leurs preuves.
Avant de choisir votre fonds regardez aussi comment le reste de l'actif est investi : produits de trésorerie, obligations ou actions… Ce choix aura une influence sur le rendement et le niveau de risque de votre placement.
Enfin, les frais sont également à examiner soigneusement, certains FIP et FCPI annoncent des droits d’entrées très faibles, voire réduits à zéro, mais en général ils se rattrapent sur les frais de gestion. Ceux-ci tournent généralement autour de 2 à 3% par an, auxquels il faut ensuite ajouter d'autres commissions. Au total, la société de gestion ponctionne en moyenne 5% par an, ce qui pèse évidemment sur la rentabilité du fonds et peut parfois annihiler tout intérêt au produit.

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