TOUT EST DIT

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jeudi 25 novembre 2010

Et Raminagrobis?

Triste décompte que celui que nous égraine chaque jour la chronique des querelles politiques. Les oppositions sont connues : Sarkozy-Villepin, Borloo-Fillon, Copé-Bertrand? Aux duels virulents sous les projecteurs de l'avant-scène s'ajoutent la grogne des sénateurs, la rébellion des députés contre Baroin et la grande lassitude des élus du terrain. Les divisions depuis quelques semaines n'épargnent pas non plus la gauche qui semble ne pas pouvoir s'empêcher de remettre en route sa machine à perdre chaque fois qu'on lui accorde quelques chances de gagner. La superposition des rivalités déclenchées par le remaniement et les rétrocommissions ressemble maintenant à un millefeuille de haines qui ne se cachent même plus à l'intérieur de la majorité.

Il faut se garder pourtant de faire de ce piteux catalogue une trop plate lecture et ne pas se suffire des explications qui veulent nous faire croire que la politique n'est qu'un mauvais roman policier. Une série B pleine de barbouzes officielles transformées, pour de clandestines raisons de financement, en VRP de l'industrie de l'armement. Derrière les populismes aux aguets, il y a aussi des conflits d'idées, des intérêts divergents et des visions politiques portées par des hommes et des femmes de convictions qui refusent de court-circuiter les citoyens qui les ont élus.

Ce guerroiement permanent que nous prenons trop volontiers pour un spectacle dans les tranchées de la politique politicienne, traduit en réalité des tensions fortes à l'intérieur de la société française et de la droite en particulier. Ceux qui, comme Jean-Louis Borloo, espéraient une inflexion sociale, sont des gens qui portent des valeurs et une culture, en se souciant plus d'équilibres sociaux que d'égos. Ce n'est pas la droite du Fouquet's qui élit les députés de la majorité.

L'arbitre sait que les conflits entre les hommes ne sont pas graves et n'ont que peu d'influence sur le jugement final. Salomon n'a eu aucun mal à déceler la vraie mère et Raminagrobis à manger les plaignants. Il sait aussi qu'en démocratie c'est le peuple qui tranche entre les orientations qu'on lui propose. La guerre entre les valets du pouvoir n'est pas l'affaire des électeurs.

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