Au risque de se mettre à dos les autres pays européens...
Comme lors de la crise grecque, le pays est isolé dans l’UE face aux déboires irlandais. Car la chancelière allemande, Angela Merkel, compte sur cette nouvelle crise pour faire passer des réformes controversées.
Règles budgétaires allemandes
En mai dernier, l’Allemagne avait traîné des pieds avant d’accepter le plan de sauvetage de la Grèce. Cette fois-ci, le gouvernement a fait pression sur l’Irlande pour qu’elle demande une aide financière.>> Grèce: pourquoi l’Allemagne est-elle aussi sévère? La réponse de 20minutes.fr, par ici
Il faut dire que les banques allemandes sont très exposées à cette crise. Mais pour Angela Merkel, la situation de l’euro est surtout «exceptionnellement grave». Son ministre des Finances a même affirmé que l’avenir de la monnaie unique «était un jeu».
Le gouvernement allemand appelle donc à une reforme ambitieuse des règles budgétaires en Europe. Et en tant que plus gros bailleur de fonds de l’UE, il compte bien imposer ses vues.
Faire payer les investisseurs
Les 27 doivent se mettre d’accord sur un «mécanisme de crise permanent» qui doit remplacer en 2013 le fonds de soutien européen instauré en mai dernier pour les pays de la zone euro en difficulté.La chancelière allemande souhaite notamment faire payer les marchés financiers, responsables, selon elle, des turbulences en zone euro. Elle souhaite ainsi que les investisseurs qui ont acheté de la dette d’un pays mettent la main à la poche en cas de crise budgétaire.
En 2013, ces obligations d’Etat pourraient donc comporter une clause de révision des conditions et du calendrier de remboursement.
Panique sur les marché
L’alarmisme de l’Allemagne et cette proposition affolent cependant les marchés. Certains pays européens reprochent à Angle Merkel d'avoir provoqué un mouvement de panique ces derniers jours qui pourrait renforcer la crise dans la zone euro.Pour rassurer les investisseurs, le président de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker a affirmé dans un entretien publié jeudi par le journal allemand Rheinischer Merkur qu’il n’était pas inquiet «ni pour la survie de l'euro ni pour celle de l'Union européenne».
«Je crains toutefois que l'Allemagne, le gouvernement fédéral et les autorités locales perdent peu à peu de vue le bien commun européen», a-t-il regretté.
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