Tout va mal, à qui la faute ? Christine Lagarde a sa petite idée. Un excès de “testostérone” expliquerait la crise financière. Les machos des marchés, dans leur quête éperdue de domination, ont provoqué le séisme. Renonçant à castrer la Bourse, la ministre de l’Economie propose d’en féminiser les cadres. La femme est l’avenir du capitalisme. Par sa douceur et sa modération proverbiale, elle saura humaniser le système. Un monde meilleur se profile donc. Il suffit d’attendre l’élection de Sarah Palin à la tête des États-Unis.
Jean-Luc Mélenchon, lui, ne critique pas le pouvoir des mâles. Il imputerait plutôt aux journalistes - filles ou garçons, tous des “larbins” de l’Élysée - la tragédie sociale du pays. Ne cherchez plus pourquoi la gauche radicale peine à convaincre. C’est à cause d’une presse corrompue qui ne pose pas les bonnes questions.
Du genre : “Comment reste-t-on trente ans au PS, avant de se rendre compte que ce parti a trahi le vrai socialisme ?” M. Mélenchon doit connaître la réponse, il peut toujours la communiquer aux médias…
La faute à qui, ce grand bazar qui gagne la France ? À un Sarkozy brutal refusant le dialogue, à une opposition archaïque et irresponsable… va savoir.
En attendant, manipulée ou pas, la rue s’obstine à manifester. Bertolt Brecht, jadis, avait trouvé la solution : “Puisque le peuple vote contre le gouvernement, il faut dissoudre le peuple.”
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