lundi 18 octobre 2010
Un registre des œuvres d'art volées par les nazis mis en ligne
Un registre de 20 000 œuvres d'art volées aux juifs par les nazis, dont la moitié n'ont toujours pas été restituées, a été mis en ligne sur Internet avec photos des objets et identité des propriétaires, a annoncé lundi à New York l'organisation Conference on Jewish Material Claims Against Germany. Le site est accessible à tous et consultable gratuitement, précisent dans un communiqué les responsables de la Claims Conference, qui a mené à bien ce projet avec la collaboration du musée américain de l'Holocauste.
Le travail, qui a commencé en 2005, a consisté à numériser puis à décrypter les fiches de l'ERR (Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg), l'agence allemande chargée des spoliations entre 1940 et 1944. Ces fiches se trouvent aujourd'hui dans trois centres, les archives du ministère français des affaires étrangères, les archives nationales américaines et les archives fédérales allemandes. Les œuvres de ce catalogue ont appartenu à des familles juives essentiellement françaises et à quelques familles belges, et avaient été rassemblées et inventoriées par les nazis au musée du Jeu de paume à Paris.
"RESPONSABILITÉ"
"Il est maintenant de la responsabilité des musées, des marchands d'art et des maisons d'enchères de vérifier ce qui est en leur possession pour déterminer s'ils détiennent des œuvres d'art volées aux victimes de l'Holocauste", déclare le président de la Claims Conference, Julius Berman, dans le communiqué.
La consultation de l'inventaire en ligne permet de visionner des centaines d'œuvres – qui vont des toiles de maître au mobilier, vases ou sculptures – et de vérifier qui en est le légitime propriétaire, ce que parfois les héritiers ignorent, souligne le professeur Wesley Fisher, directeur de recherche à la Claims Conference. "En termes de revendication des œuvres, c'est un grand pas en avant : pour la première fois on regroupe tout ce qui a été confisqué, on établit la liste détaillée de qui a été spolié. Reste la question suivante : où sont les œuvres ?" Au total, 260 collections et 269 propriétaires sont identifiés dans la base de données.
"UN REFLET INCOMPLET DE LA RÉALITÉ"
"Ces inventaires sont un reflet incomplet de la réalité, estime pourtant l'historien Marc Mazurovsky, un des directeurs du projet. Où sont passés des centaines d'autres objets, où se trouvent ceux qui sont répertoriés, et qu'a fait le gouvernement [français] après 1945 ? Toute une dynamique nous manque." "Seuls 30 à 40 % des objets sont photographiés, mais des familles vont découvrir des photos des objets qui leur appartiennent, c'est aussi une vue insolite de l'intérieur des domiciles" de leurs parents, grands-parents ou arrière-grands-parents, ajoute le chercheur.
Fin juin 2009, 46 pays se sont engagés à poursuivre le processus de réparation des spoliations subies par les juifs sous le régime nazi, dans une déclaration internationale publiée à Prague, dite "déclaration de Terezin" du nom d'un ancien camp de concentration situé au nord de Prague.
le registre en ligne de la Claims Conference : partie 1http://www.errproject.org/jeudepaume/inventory/297/#page/0/mode/2up, partie 2.http://www.errproject.org/jeudepaume/inventory/298a/#page/0/mode/2up
Le travail, qui a commencé en 2005, a consisté à numériser puis à décrypter les fiches de l'ERR (Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg), l'agence allemande chargée des spoliations entre 1940 et 1944. Ces fiches se trouvent aujourd'hui dans trois centres, les archives du ministère français des affaires étrangères, les archives nationales américaines et les archives fédérales allemandes. Les œuvres de ce catalogue ont appartenu à des familles juives essentiellement françaises et à quelques familles belges, et avaient été rassemblées et inventoriées par les nazis au musée du Jeu de paume à Paris.
"RESPONSABILITÉ"
"Il est maintenant de la responsabilité des musées, des marchands d'art et des maisons d'enchères de vérifier ce qui est en leur possession pour déterminer s'ils détiennent des œuvres d'art volées aux victimes de l'Holocauste", déclare le président de la Claims Conference, Julius Berman, dans le communiqué.
La consultation de l'inventaire en ligne permet de visionner des centaines d'œuvres – qui vont des toiles de maître au mobilier, vases ou sculptures – et de vérifier qui en est le légitime propriétaire, ce que parfois les héritiers ignorent, souligne le professeur Wesley Fisher, directeur de recherche à la Claims Conference. "En termes de revendication des œuvres, c'est un grand pas en avant : pour la première fois on regroupe tout ce qui a été confisqué, on établit la liste détaillée de qui a été spolié. Reste la question suivante : où sont les œuvres ?" Au total, 260 collections et 269 propriétaires sont identifiés dans la base de données.
"UN REFLET INCOMPLET DE LA RÉALITÉ"
"Ces inventaires sont un reflet incomplet de la réalité, estime pourtant l'historien Marc Mazurovsky, un des directeurs du projet. Où sont passés des centaines d'autres objets, où se trouvent ceux qui sont répertoriés, et qu'a fait le gouvernement [français] après 1945 ? Toute une dynamique nous manque." "Seuls 30 à 40 % des objets sont photographiés, mais des familles vont découvrir des photos des objets qui leur appartiennent, c'est aussi une vue insolite de l'intérieur des domiciles" de leurs parents, grands-parents ou arrière-grands-parents, ajoute le chercheur.
Fin juin 2009, 46 pays se sont engagés à poursuivre le processus de réparation des spoliations subies par les juifs sous le régime nazi, dans une déclaration internationale publiée à Prague, dite "déclaration de Terezin" du nom d'un ancien camp de concentration situé au nord de Prague.
le registre en ligne de la Claims Conference : partie 1http://www.errproject.org/jeudepaume/inventory/297/#page/0/mode/2up, partie 2.http://www.errproject.org/jeudepaume/inventory/298a/#page/0/mode/2up
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