TOUT EST DIT

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lundi 18 octobre 2010

En Allemagne aussi…

En comparaison, sur le sujet, Nicolas Sarkozy joue “petit bras”. Angela Merkel, ce week-end, a radicalement enterré le modèle d’une Allemagne multiculturelle. “Celui qui refuse les valeurs chrétiennes n’a pas sa place chez nous” a-t-elle lancé devant les jeunes de son parti.

L’immigré reste bienvenu en terre germanique. Pourvu qu’il en adopte les coutumes, travaille, parle la langue de Goethe...“ et renonce aux mariages forcés.” Sans aller jusqu’à imposer la saucisse au petit déjeuner, on lui demande avec insistance de “s’intégrer” au pays d’accueil. Et non pas d’y cultiver ses différences en vase clos.

Si la Chancelière durcit le ton, c’est que la question de “l’identité nationale” agite l’opinion publique. Là-bas aussi.

Le livre-choc de Thilo Sarrazin, un haut fonctionnaire de la Bundesbank, s’arrache dans les librairies. Selon l’auteur, les musulmans “minent la société allemande et abaissent l’intelligence moyenne de la population.” De quoi libérer les tabous et l’intransigeance. Horst Seehofer, chef des démocrates-chrétiens bavarois, a ainsi renchéri : “Nous n’avons plus besoin de migrants inassimilables comme les Turcs ou les Arabes”.

N’empêche, d’ordinaire, Mme Merkel se montre plus mesurée. Quelle mouche l’a donc piquée ? Les élections approchent, elle doit récupérer des voix perdues à droite. Ce qui lui fait un point commun avec son homologue français.

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