jeudi 28 octobre 2010
L'art de la guerre cybernétique
Le propos. En ce début de XXI e siècle, la guerre change de terrain. Les nations, les Etats en décomposition ou encore les organisations terroristes et criminelles sont en train d'ajouter un nouveau champ de bataille à leurs conflits : le cyberespace. Dans « Foreign Affairs », qui avait publié en 1947 le « long telegram » de George Kennan marquant le début de la guerre froide, William Lynn, secrétaire adjoint à la Défense américain, se penche sur le seuil que viennent de franchir les Etats-Unis en matière de cyber défense avec l'opération « Buckshot Yankee » (« le plomb du Yankee »). Le responsable a ainsi dévoilé les détails de la première attaque contre le système informatique du Pentagone, oeuvre d'une agence d'espionnage qui a inséré une carte mémoire contenant un « code malicieux » dans l'un des ordinateurs portables de l'armée américaine au Moyen-Orient. « Cette intrusion en 2008 n'est pas la seule pénétration réussie. Des ennemis ont obtenu des milliers de dossiers des réseaux informatiques aux Etats-Unis, de leurs alliés, des firmes aéronautiques, y compris des plans d'armes, d'opération et des données de surveillance ». Or l'Amérique, dit encore William Lynn, ne peut se replier derrière une ligne Maginot imaginaire face à cette menace asymétrique dont l'origine est souvent impossible à déterminer.
L'intérêt. Outre ses révélations sur l'attaque de 2008, le responsable fournit des indications sur le « US Cyber Command », le sous-commandement de la cybernétique qui a été installé en mai dernier, et ses nouvelles missions : la protection de tous les réseaux informatiques de l'armée et une rationalisation des moyens de lutte cybernétique…
La citation. « Il faut 81 mois au Pentagone pour développer un nouveau système informatique. Il a fallu 24 mois pour lancer l'iPhone. »
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