3 novembre 361
Avènement de Julien à l'empire d'Orient.
3 novembre 1226
Blanche de Castille, veuve de Louis VIII, devient régente du royaume de France car son fils Louis IX n'a que douze ans.
3 novembre 1440
Fait prisonnier à Azincourt en 1415 et emmené en Angleterre, Charles d'Orléans, fils de Louis d'Orléans - frère de Charles VI et amant d'Isabeau de Bavière - et de Valentine Visconti, est remis en liberté après vingt-cinq années de captivité. Consolant cette dernière en cultivant les vers, il nous a laissé cent deux ballades, trente et une chansons et quatre cents rondeaux tous plus charmants les uns que les autres. « Encore est vive la souris », avait-il écrit dans une ballade où il décrivait ce « temps en espérance » passé en captivité et qui se terminait par ces vers :
Loué soit Dieu de Paradis, qui m'a donné force et pouvoir ;
Qu'encore est vive la souris...
3 novembre 1492
Charles VIII et Henri VII d'Angleterre signent le traité d'Etaples. Les Anglais acceptent de se retirer de France en échange de la somme de 745 000 écus d'or.
3 novembre 1534
Le parlement anglais confie au roi Henri VIII les pouvoirs judiciaires et politiques jusqu'à présent exercés par le pape.
3 novembre 1762
Les préliminaires de la Paix de Fontainebleau sont signés entre la France, l'Espagne et l'Angleterre.
3 novembre 1822
Mort de Caroline « de Fréminville ». Monsieur Fréminville était un officier de marine qui avait parcouru le monde entier, ainsi qu'un des grands archéologues de la Bretagne. C'était également un savant éminent qu'on venait parfois voir de fort loin et on comprend l'étonnement des visiteurs qui n'étaient pas avertis : « Au lieu du vénérable savant à lunettes qu'on imaginait, écrivit G. Lenotre, on voyait paraître une femme mince et minaudière, vêtue d'une robe de soie, coiffée d'un chignon à la maréchale, une mouche sur la joue rasée de près et fardée ; les favoris blancs du vieux loup de mer se dissimulaient sous les rubans roses d'un bonnet à fleurs, pomponné de noeuds de dentelles rares. » Fréminville était parfaitement conscient de l'étonnement de ses concitoyens et il essayait beaucoup de se justifier. « C'est une simple manie, disait-il, aussi innocente à satisfaire que les autres manies. » Son travestissement n'avait en effet pas de signification spéciale et le Chevalier était absolument normal. C'est là un point important pour comprendre son histoire.
En fait, il était sans doute « traumatisé » par un événement affreux qu'il avait vécu lorsqu'il était jeune et se trouvait lieutenant de vaisseau sur la Néréide. Un jour le bateau séjourna aux Antilles, et plus précisément aux Saintes. Fréminville, passionné d'histoire naturelle, passait ses journées à s'intéresser aux plantes, aux insectes, aux coquillages. On l'avait surnommé Monsieur Coquille ou Monsieur Papillon. Il ne regardait même pas les jolies créoles de l'île. Il menait une vie qu'il trouvait passionnante jusqu'au jour où, en essayant de cueillir une branche de corail, il manqua se noyer. Après avoir été roulé par les vagues et projeté sur des rochers, il se réveilla dans une jolie chambre. Il avait été recueilli par une jeune et riche veuve qui vivait là avec sa soeur Caroline.
Sa convalescence fut agréable et rapide. Il passa des moments délicieux à se promener,à parler ou à écouter de la musique... et, on s'en doute, était devenu très amoureux de Caroline lorsque brutalement il reçut l'ordre de rembarquer. On était alors en 1822, le Romantisme faisait ses premiers pas et Caroline tomba évanouie en apprenant la nouvelle. Puis elle passa des jours et des mois sur la plage à guetter le retour du bateau. Un jour, enfin, elle vit la Néréide au loin, mais le navire n'approcha pas de l'île et poursuivit son chemin : il avait encore une certaine mission à remplir.
Lorsqu'un peu plus tard, Fréminville revint aux Saintes, il se dirigea vers la maison de Caroline. Il entra, mais il n'y avait personne. En passant près du cimetière, il vit une tombe toute fraîche. Sur la dalle se trouvait gravé le nom de celle qu'il aimait. Elle avait cru que le bateau ne reviendrait plus jamais et elle s'était noyée le soir du 3 novembre 1822 en tenant serrées contre elle les lettres qu'il lui avait écrites.
Fréminville tomba malade, il eut une fièvre très violente, il délira plusieurs jours. On eut peur qu'il perde la raison. Une fois guéri, il semblait normal mais, en retournant à Brest, il rapportait avec lui la robe avec laquelle on avait retrouvé Caroline. Et cette robe, il lui arrivait souvent de la vêtir. Il en arrivait parfois à se croire être la jeune fille qu'il avait aimée, comme s'ils ne formaient plus qu'un. Il signait souvent Caroline et écrira même un petit livre sous ce nom. « Parfaitement raisonnable sur tout ce qui concernait et sa profession et la science, écrira Lenotre, il était devenu fou du seul amour qu'il avait connu. » On le verra même signer ses lettres La chevalière de Fréminville.
3 novembre 1870
Le gouvernement français se réfugie à Bordeaux.
3 novembre 1898
Incident franco-anglais autour du Congo. Alors que le drapeau français flotte sur la forteresse de Fachoda depuis le 10 juillet, le capitaine Marchand refuse de le retirer à lorsque Kitchener, à la tête d'une armée anglo-égyptienne de 20 000 hommes, arrive. Le gouvernement de Delcassé, redoutant que Fachoda ne devienne le prétexte d'une nouvelle guerre, ordonne à Marchand d'évacuer la forteresse. Les relations franco-anglaises s'enveniment, et la reine Victoria doit renoncer à ses séjours sur la Côte d'Azur.
mardi 3 novembre 2009
Quelques événements du 3 NOVEMBRE
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