Dans son livre, que notre journal s’est procuré, l’ancien président de la République dit tout le mal qu’il pense de Giscard et de Balladur. Mais rend hommage à Mitterrand.
Jacques CHIRAC est partout, à toutes les pages et dans toutes les rubriques. Côté ombre et côté lumière. Côté justice et côté politique. Jamais on n’avait autant parlé de lui depuis qu’il a quitté l’Elysée. Vendredi, il était renvoyé devant le tribunal correctionnel de Paris où il devrait normalement comparaître (sans doute pas avant 2011) pour « abus de confiance » et « détournement de fonds publics » portant sur 21 emplois fictifs à la mairie de Paris, sous son long « règne » de 1977 à 1995.
Et voilà qu’arrive jeudi en librairie « Chaque pas doit être un but » (Nil Editions), le premier tome très attendu des Mémoires de l’ancien président de la République.
Des coups mesurés
On craignait un récit sans aspérités de la vie de Chirac, de sa naissance en 1932 à son élection à l’Elysée, en 1995. En fait, Chirac le secret, Chirac « l’énigme », comme a pu dire un jour de lui sa propre fille Claude, le prince de la langue de bois, celui qui réservait ses mots cruels au cercle de ses intimes, a décidé de se lâcher un peu. En distribuant ses coups, mais en les mesurant. La principale victime de ce règlement de comptes ? Valéry Giscard d’Estaing bien sûr, le président que Chirac a largement contribué à faire battre en 1981. Mais il n’épargne pas non plus Edouard Balladur, qui n’a jamais été son ami de trente ans. Sur François Mitterrand, Chirac est presque affectueux. Sur Nicolas Sarkozy, il passe très vite. Pour en savoir (peut-être) plus de ce que Chirac pense de son successeur, il faudra attendre le second tome.
Devenu depuis quelques mois l’homme politique le plus populaire de France, Chirac va affronter cette semaine le regard des Français. Qui aiment ce père de la nation qu’il est devenu, mais approuvent massivement, selon un sondage, son renvoi devant la justice au nom de l’égalité des citoyens. Samedi, Chirac sera à la Foire du livre à Brive, dans sa Corrèze d’élection. Il n’avait sans doute pas prévu que ses ennuis judiciaires viendraient percuter le plan communication de ses Mémoires.
mardi 3 novembre 2009
Avec ses Mémoires, Jacques Chirac sort de sa retraite
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1 commentaires:
Dans tout les commentaires que j'ai pu lire, pas un ne revient sur son NON à la guerre en Afghanistan, sur la reconnaissance des "indigènes", M.Chirac était un président qui s'occupait avant tout des relations internationales et a permis à la France de garder une image d'un pays digne. Certes certains dossiers sont peut être litigieux mais aucun chef d'état n'est blanc comme neige. Pour finir, je voudrais rappeler que il a eu le courage de dissoudre l'assemblée nationale en 1997, pour se retrouver avec un premier ministre socialiste. Alors moi je dis M.Jacques Chirac merci pour ce que vous avez fait pour la France.
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