TOUT EST DIT

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mercredi 4 novembre 2009

États-Unis - Discours historique d’Angela Merkel devant le Congrès américain

La chancelière allemande, Angela Merkel, a vivement remercié hier les Etats-Unis pour leur aide dans la chute du mur de Berlin il y a vingt ans, appelant à la même mobilisation pour lutter contre le réchauffement climatique, dans un discours devant le Congrès à Washington.
Première dirigeante allemande à s’adresser au parlement américain depuis Konrad Adenauer en 1957, Mme Merkel a loué les actes des anciens présidents John F. Kennedy, Ronald Reagan et George Bush père ayant abouti à la fin de la division de l’Allemagne, scellée en 1990.

« Je sais, les Allemands savent, à quel point nous vous sommes reconnaissants, nos amis américains. Nous n’oublierons jamais, à titre personnel je n’oublierai jamais ! », a lancé Mme Merkel, qui a grandi en Allemagne de l’Est et a d’ailleurs évoqué le « rêve américain » qui était le sien derrière le rideau de fer.

Les défis du XXIe siècle
« Maintenant, la génération d’aujourd’hui doit prouver qu’elle est capable de répondre aux défis du XXIe siècle. Et que nous sommes capables de faire tomber les murs d’aujourd’hui », a ajouté la chancelière, plusieurs fois interrompue par des applaudissements nourris.

A ce titre, elle a noté la nécessité de se mobiliser face aux menaces géopolitiques, lançant un avertissement au régime iranien, engagé dans de difficiles négociations avec l’Occident sur son programme nucléaire : « L’Iran sait quelle est notre offre, mais l’Iran sait aussi là où nous nous arrêtons. »

« Une bombe nucléaire dans les mains d’un président iranien qui nie l’existence de l’Holocauste, menace Israël et nie le droit à l’existence d’Israël n’est pas acceptable », a martelé la chancelière.

Sur le dossier économique, Mme Merkel a remarqué que « s’il y a une leçon à tirer de la crise financière de l’année dernière, c’est qu’une économie mondialisée a besoin d’un ordre mondial qui la sous-tend, un ensemble de règles mondiales ».

Filant encore la métaphore du mur, la dirigeante a parlé, à propos du réchauffement climatique, du « mur qui semble séparer le présent et l’avenir », et « nous empêche de faire ce qu’il est urgent de réaliser pour préserver les fondements de notre vie et de notre climat ». Dans la perspective de la conférence de Copenhague sur le climat en décembre, elle a jugé possible de convaincre la Chine et l’Inde de se joindre à la lutte contre le changement climatique, si les Européens et les Américains leur donnent l’exemple.

Cet autre 9 novembre allemand

Au début de son discours, elle a parlé des heures les plus sombres de l’histoire allemande, en rendant hommage aux victimes de l’Holocauste et en rappelant que la date du 9 novembre, qui marquera le 20e anniversaire de la chute du mur de Berlin, sera aussi l’anniversaire de la Nuit de cristal de 1938, lorsque les nazis s’en étaient pris aux propriétés juives en Allemagne.

« Je ne peux pas me tenir devant vous aujourd’hui sans rendre hommage aux victimes de ce jour précis », a-t-elle dit lors de cette occasion particulièrement solennelle puisque les discours devant le Congrès sont réservés aux grands alliés des Etats-Unis.

Auparavant mardi matin, Mme Merkel, récemment réélue, a été reçue dans le Bureau ovale de la Maison-Blanche par M. Obama, qui s’est répandu en éloges sur l’Allemagne, un allié « extraordinairement fort », et la chancelière, une « dirigeante extraordinaire ».

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