TOUT EST DIT

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mercredi 4 novembre 2009

Les Français et l’économie ou la culture du bonnet d’âne

70 % des leaders d’opinion estiment que les Français disposent d’un niveau plutôt mauvais de connaissance générale en économie, voire même très mauvais pour 12 % d’entre eux.

L’Institut BVA a interrogé, pour le Conseil pour la diffusion de la culture économique (Codice), des leaders d’opinion politique, économique et médiatique sur la promotion de la culture économique en France. Le constat se révèle sans appel. Seuls 18 % d’entre eux jugent que les Français dans leur ensemble se montrent bons en économie.

En ce qui concerne les connaissances économiques des élus et des journalistes, la moitié des leaders d’opinion pense qu’elles sont « satisfaisantes ». Les résultats montrent l’importance pour les leaders d’opinion de faciliter une large diffusion de la culture économique afin de remédier au peu de connaissance des Français dans ce domaine.
Enseignement à l’index


A la lecture du panel, la culture économique demeure insuffisamment enseignée et diffusée. Si 91 % des personnes interrogées estiment que l’éducation nationale ne promeut pas suffisamment la culture économique, son enseignement fait également polémique. En effet, 22 % jugent l’enseignement dispensé dans les filières générales « de qualité » et 13 % « concret ».

Ces chiffres sont un peu meilleurs dans l’enseignement professionnel (enseignement « de qualité » pour 35 % et « concret » pour 34 %). En 2008, la commission dite « Guesnerie » installée par Xavier Darcos, alors ministre de l’Education nationale, remettait un rapport sur le traitement de l’économie dans les manuels scolaires. Ce document reprochait aux programmes actuels de trop s’intéresser aux problèmes sociaux négatifs et pas assez aux réussites de la société. Il préconisait ainsi d’inverser la démarche de conception des programmes, l’objectif premier devant être l’acquisition de « fondamentaux » et d’un savoir de base.
Professeurs et journalistes au rappel


Selon le panel, l’éducation nationale et la presse écrite sont plébiscitées pour être les principaux diffuseurs de la connaissance économique.

La très grande majorité des leaders d’opinion (90 %), estiment que c’est à l’éducation nationale de la promouvoir en priorité, suivie par les journalistes de la presse économique (87 %). Comme le souligne Isabelle Knock-Méo, déléguée générale du Codice : « L’économie souffre de clichés préjudiciables à la manière dont elle est perçue dans notre pays.

Il est temps de dédramatiser cette situation en formant les jeunes. » Les programmes doivent donc être revus et une initiation à l’économie étendue à tous les lycéens. Viennent ensuite les hommes et les femmes politiques (83 %) et les chefs d’entreprise (71 %).

En revanche, les banques et les assurances ne sont légitimes à promouvoir les connaissances économiques auprès du grand public que pour 51 % des leaders d’opinion.

Au rang des bons élèves, figurent les chefs d’entreprises et les associations de consommateurs. 91 % des leaders d’opinion, toutes catégories confondues, estiment en effet que les chefs d’entreprise ont un bon niveau de connaissance en économie. 46 % d’entre eux pensent que les associations de consommateurs font suffisamment d’efforts pour diffuser la culture économique. CQFD

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