TOUT EST DIT

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mardi 20 octobre 2009

L'euro fort, un frein pour l'économie européenne

La force de la monnaie européenne alimente les inquiétudes en limitant les exportations et en entravant la reprise de l'économie européenne;

En apparence, tout va bien. Selon le ministre allemand de l'Economie Karl-Theodor zu Guttenberg, la faiblesse du dollar - et donc la force de l'euro - n'est pas un motif de préoccupation. Mais derrière ce discours de façade, l'inquiétude grandit sur le Vieux continent.

En effet, la remontée du chômage et la poursuite du désendettement des ménages pèseront lourdement sur la demande intérieure en 2010. Résultat, la reprise va dépendre en grande partie de la vigueur des exportations. Or avec un euro qui vient de frôler 1,50 dollar, on peut légitimement s'inquiéter des performances à l'exportation des grandes entreprises.

Le thème n'est pas nouveau : chaque fois que l'euro s'emballe, la facture est salée pour un grand nombre de multinationales. Total perd par exemple 1,1 milliard d'euros à chaque fois que la monnaie unique gagne 10 cents américains. En effet, le pétrolier tricolore vend ses hydrocarbures en dollars, mais publie ses comptes en euros.
L'Allemagne n'est pas invulnérable

La hausse de l'euro rabote aussi le chiffre d'affaires du leader du luxe LVMH. Au delà de 1,45 dollar pour un euro, Airbus n'est plus compétitif ; Renault et Peugeot laissent des parts de marchés à leurs concurrents asiatiques ; l'armement, les semi-conducteurs et l'informatique font eux aussi grise mine.

Certes tous les pays n'ont pas la même sensibilité aux humeurs de l'euro. Ces dernières années, l'industrie allemande a augmenté ses effectifs en dépit d'un taux de change défavorable. Une capacité de résistance qui s'explique par la qualité des produits germaniques, considérés comme de très haute technologie dans 16 secteurs, contre 2 pour la France.

Malheureusement, cela ne veut pas dire que l'Allemagne est invulnérable. "Lorsque l'euro s'installe durablement au-dessus de 1,45 dollar, les industriels allemands accusent le coup", calculent les économistes de l'Institut de Cologne. Or pour sortir de l'ornière, l'Europe ne pourra certainement pas se passer de la locomotive allemande.

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