Fortement touché par la crise, le groupe russe, dont Renault est copropriétaire, reconnaît que sa situation financière est très tendue. Il évoque la possible suppression de 21.800 emplois.
AvtoVAZ, le grand partenaire russe de Renault, est menacé de cessation de paiements. Oleg Lobanov, le vice-président d'AvtoVAZ en charge des finances, a reconnu hier que le risque était là. D'ici à la fin de l'année, la dette principale du groupe pourrait s'élever à plus de 75 milliards de roubles (1,7 milliard d'euros). « AvtoVaz examine quelques variantes de restructuration de sa dette (…) Si ces variantes échouent, il ne nous restera pas d'autre choix », a-t-il prévenu.
Le géant post-soviétique de l'automobile, qui a notamment besoin de 38 milliards de roubles pour restructurer ses dettes et de 42 milliards de roubles pour financer son programme d'investissement d'ici à 2014, prévoit désormais de proposer aux banques d'Etat des obligations pour quelque 50 milliards de roubles. Des négociations ont été lancées avec la Sberbank et VTB, les deux principaux créanciers du groupe. Ils ont prévenu qu'ils ne voulaient pas devenir copropriétaires d'AvtoVAZ en cas de conversion des dettes du groupe en actions. De son côté, Renault, qui détient 25 % du capital, est « prêt à soutenir » le groupe, a affirmé hier son PDG Carlos Ghosn, sans plus de précision.
Le plan de survie d'AvtoVAZ passe aussi par une forte réduction des effectifs. Les discussions avec Renault en vue de fabriquer ensemble des véhicules sur une même chaîne de montage pourraient aboutir en 2012, avec la possible production de cinq modèles différents (deux de la marque Lada, deux Renault et un Nissan). D'ici là, AvtoVAZ pourrait supprimer 21.800 emplois, a déclaré hier Igor Komarov, le président d'AvtoVAZ. Ces réductions reviennent à diminuer de près d'un quart le personnel à Togliatti, la ville sur la Volga où le groupe dispose d'une vaste et vieillissante usine.
Rumeurs sur les chiffres de l'emploi
Depuis plusieurs semaines, alors que la baisse des ventes de véhicules en Russie a plongé un peu plus encore AvtoVAZ dans la crise, de multiples chiffres plus ou moins officiels ont circulé sur le nombre de suppressions d'emplois nécessaire pour réformer le complexe de Togliatti. Dans un premier temps, le groupe avait chiffré les pertes potentielles à plus de 27.000 emplois avant de les ramener à 5.000 dans le court terme. Mais, depuis, un rapport gouvernemental publié par la presse moscovite avait évoqué la nécessité de 50.000 suppressions, soit la moitié des effectifs, afin de rendre l'entreprise financièrement rentable.
mardi 20 octobre 2009
AvtoVAZ : l'allié de Renault menacé de cessation de paiements
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