Le week-end dernier, l’Association des amis de Nicolas Sarkozy s’est réunie aux arènes de Cimiez, sur les hauteurs de Nice, sous la houlette éclairée de Christian Estrosi indéfectiblement attaché au service de l’ex-président de la République. Selon l’homme lige de Nicolas Sarkozy : “Le sarkozysme, ce n’est pas une idéologie claquemurée dans ses certitudes, c’est une éthique de l’action qui s’adapte au monde qui change, c’est une culture politique, c’est une vision moderne”. Dont acte.
Puis, dans la foulée, à Châteaurenard pour l'UMP et à La Rochelle
pour le PS, se succédèrent les professions de foi sur un mode enflammé
destinées, dans leur grandiloquence convenue, à convaincre la galerie
que le destin de la France tenait à un fil : le leur.
Les bras m'en tombent d'entendre tous ces politiciens, de droite
comme de gauche, débiter des discours qui sonnent faux et surtout de
constater que lesdits discours aveugles sont servilement applaudis à
tout rompre : bonnes gens, nous pensons pour vous !
Le monde aurait-il donc tellement changé au nez et à la barbe de la
(fausse) droite devenue, en si peu d’années, non plus la plus bête du
monde mais de toute évidence la plus loufoque de tous les temps, au
point de la priver de toute clairvoyance ?
Et à gauche, vivre sans cesse dans la nostalgie du passé, fût-il des
plus éminents aux yeux de ceux qui s’adonnent à cet exercice en soi
stérile, est loin de représenter la solution à nos maux actuels car se
complaire dans le culte des morts, c’est récuser tout avenir.
Plus grave, s’il était encore possible, une telle posture généralisée
démontre à l’envi les ravages mortifères provoqués par une abyssale
vacuité de la pensée politique de pseudo-élites rendues, au fil du
temps, proprement incapables de tenir leur rôle dans la société.
Tout cela ne laisse guère de place à l’optimisme sachant que les
Français eux-mêmes, volontairement tenus dans l’ignorance du véritable
aggiornamento qui change la face du monde, se trouvent apparemment bien
dans une situation pathétique aux conséquences incalculables.
jeudi 30 août 2012
Le temps des sophismes
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