jeudi 30 août 2012
Le cannabis que Duflot veut légaliser rétrécit le cerveau des ados
Le cannabis que Duflot veut légaliser rétrécit le cerveau des ados
Les adolescents (en grand nombre nous dit-on : 1,2 million de
consommateurs et ce grand nombre est en augmentation) qui pensent que
fumer des joints de temps en temps est aussi inoffensif que le verre de
rosé de papa (ou de maman) devraient « mater » les résultats de l’étude
scientifique qui vient de paraître.
On connaissait depuis de nombreuses années déjà les dangers du
cannabis pour le cerveau, une nouvelle étude publiée lundi dernier par
la revue scientifique américaine Proceedings of the National Academy of Sciences of the USA démontre
aujourd’hui que le quotient intellectuel diminue fortement chez les
jeunes consommant régulièrement cette drogue dite « douce ».
Sous l’effet de joints réguliers, certaines zones du cerveau voient
leur structure se modifier, leur volume fondre, entraînant la perte de
certaines de leurs capacités de fonctionnement habituel, en particulier
celles liées à la mémoire et aux émotions. Rien que ça.
La recherche, effectuée sur 1 000 Néo-Zélandais, prend en compte une
période de 25 ans et permet de comparer leur quotient intellectuel à 13
ans puis à 38 ans, les uns étant des consommateurs réguliers de
cannabis, y compris après 20 ans ou 30 ans, les autres pas.
Au bout de la période, un écart de huit points s’est creusé entre
les fumeurs et les autres, affirme Madeleine Meier, psychologue à
l’université Duke, en Caroline-du-Nord, et auteur principal de cette
étude.
Or « le QI est censé être stable à mesure que l’on vieillit »,
précise-t-elle. Pour les personnes n’ayant jamais fumé de cannabis, leur
QI a même légèrement progressé de quelques dixièmes de point.
« On sait que le QI est un élément fort déterminant pour l’accès à
l’université, pour le revenu gagné tout au long de la vie, pour l’accès à
l’emploi, et la performance au travail », poursuit la chercheuse.
« Quelqu’un qui perd huit points de QI durant son adolescence et à la
vingtaine peut se retrouver désavantagé par rapport à ses pairs du même
âge pour de nombreux aspects majeurs de la vie. »
Les consommateurs de marijuana ont aussi montré de plus faibles
capacités de mémoire, de concentration et de vivacité d’esprit, selon
l’étude. Ceux qui avait ralenti leur consommation l’année d’avant leurs
38 ans, moment du second test, n’ont pas pour autant obtenu de meilleurs
résultats.
« L’adolescence est une période très sensible du développement du
cerveau », indique encore la psychologue. En utilisant des substances
agissant directement sur le mental, les jeunes « peuvent perturber le
processus cérébral normal ».
Le cannabis agresse une zone du cerveau appelée l’hippocampe, qui
sert à mémoriser des événements, des mots, à stocker des souvenirs. Sous
l’effet chronique du cannabis, l’hippocampe diminue de volume et cela
d’autant plus que la personne a exposé son cerveau à des doses cumulées
importantes de cannabis au fil du temps.
C’est la substance qu’il contient qui est particulièrement nocive : le Delta-9-tetrahydrocannabinol, mieux connu sous le nom de THC.
C’est la plus connue des différentes substances chimiques contenues
dans le cannabis, c’est elle aussi qui provoque cette sensation
euphorisante que recherchent les consommateurs.
Le THC agira sur le cerveau mais aussi sur
le cœur, les voies respiratoires, le système immunitaire et le système
hormonal, sans compter les conséquences psychologiques parfois
constatées (état dépressif, angoisses, difficultés d’apprendre…). On ne
connaît pas encore tous les effets sur chacun des organes mais en ce qui
concerne le cerveau, il est déjà démontré qu’en se fixant sur les
récepteurs du cerveau (de l’anandamide plus précisément), plusieurs
troubles apparaissent. C’est tout d’abord la perception qui est
déformée, puis l’attention et la concentration, même plusieurs heures
plus tard, ce qui est particulièrement problématique pour les
adolescents en période scolaire, mais aussi pour les adultes qui
conduisent un véhicule ou travaillent en ayant consommé du cannabis.
Rappelons que tout comme Martine Aubry, Cécile Duflot, ministre du
gouvernement actuel, s’est prononcée tout récemment pour la
dépénalisation du cannabis.
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