mardi 1 novembre 2011
Sept milliards et quelques défis inhumains
Tout un symbole, rien qu'un symbole. Le sept milliardième être humain est né aux Philippines. Bienvenue donc à la petite Danica, à qui toutefois l'ONU ne décernera pas ce titre honorifique. Il était fort disputé puisque d'autres pays ont aussitôt revendiqué la paternité, si l'on peut dire, de l'heureux événement. La prévision démographique n'a pas la précision d'un registre d'état civil, elle s'apparente à une horloge qu'on règlerait tous les dix ans. Elle permet juste d'affirmer des tendances. Ainsi, au rythme de quatre naissances chaque seconde dans le monde, nous serons plus de dix milliards à la fin du siècle. Faut-il s'inquiéter ? D'abord, si la population croît inexorablement, ayons à l'esprit que le taux de fécondité, tombé de 6 à 2,5 enfants par femme, est loin des records établis lors du baby-boom. On vit plus longtemps et en meilleure santé. Ensuite, méfions-nous des prophètes de malheur, repoussons les déclinologues : la proportion de gens souffrant de la faim, rappellent les experts, est moindre qu'il y a deux siècles. Pour autant, subvenir aux besoins de tous est générateur d'angoisse. Comment nourrir 9,3 milliards d'humains en 2050 quand un milliard est aujourd'hui frappé de malnutrition ? Comment créer de la prospérité, prémunir les pauvres contre la sécheresse ? Surtout, pourquoi réussirions-nous là où nous avons échoué, lutter contre le gaspillage et pour l'égalité des chances ? C'est à ce niveau de questionnement que le pessimisme peut nous submerger. Car si la Terre est faite pour accueillir beaucoup de monde, l'homme ne sait pas garantir à son prochain le minimum de justice.
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