Un air de dissidence règne dans la majorité grecque. Au lendemain de l'annonce surprise d'un référendum par Georges Papandréou, de nombreuses voix discordantes s'élèvent. Une députée de la majorité socialiste a annoncé sa défection, en opposition au référendum dans la matinée du mardi 1er novembre. Cette démission réduit à 152 (sur 300) l'étroite majorité dont dispose au Parlement le premier ministre, avant un vote de confiance crucial vendredi. Selon cette députée, le référendum est une procédure qui "[crée] la division".
Peu après cette démission, une parlementaire socialiste influente a préconisé la formation d'un gouvernement d'union nationale suivie de la tenue d'élections anticipées ; nouveau défi au premier ministre, Georges Papandréou. "Le pays est menacé d'une faillite immédiate", a-t-elle lancé, alors que le recours annoncé au référendum faisait chuter les Bourses européennes et replonger la zone euro dans la tempête.Georges Papandréou doit présider un conseil ministériel de crise, prévu pour commencer à 17 heures, heure française. "Le premier ministre devrait y annoncer des décisions" pense savoir To Vima.
POUR LA PRESSE GRECQUE, LE RÉFÉRENDUM EST UN "CHANTAGE"
Dans la presse grecque, c'est la même consternation : Athens News rapporte les premières analyses des journaux du mardi matin, qui pointent un "geste politique à haut risque" ou "une banqueroute politique du gouvernement". Le quotidien Eleutherotipia, marqué à gauche, pointe du doigt un premier ministre qui met la population face à un "chantage" : "soit vous votez oui, soit le pays entre en faillite".
Dans un éditorial intitulé "Le risque", le quotidien To Vima estime que cette décision met en péril l'accord trouvé par l'Europe sur la dette grecque. Enfin, le journal Adesmitos Typos analyse cette annonce de référendum comme "une tentative désespérée pour trouver une solution à l'impasse" dans laquelle le premier ministre se trouve "afin de gagner du temps politique et d'éviter une éventuelle défaite humiliante" lors d'élections anticipées.
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