Sarkozy est consterné, ce qui est une excellente nouvelle et une marque de lucidité, les Dieux de la Grèce vont le foudroyer.
Une nuit entière à comploter, un accord de brigands entre Sarkozy et Merkel, les banques sauvées et les peuples d'Europe condamnés à payer pour la ruine de la Grèce, tout est à refaire,tout est annulé.
Ils avaient tout prévu, privatisations, licenciements de fonctionnaires, baisse des salaires et des pensions,un pays entier vendu aux enchères et tout un peuple plongé dans la misère.
Ils avaient tout prévu, sauf le soulèvement du peuple grec, sauf deux jours de grève générale insurrectionnelle, le 19 et le 20 Octobre
Pendant ces 48 heures où le destin de l'Europe a basculé, la grève a été totale, jusque dans les plus petites îles, le pays entier paralysé et soulevé, entreprises, commerces, administrations,pendant ces deux jours tout s'est arrête
La presse la plus hostile doit le reconnaître, les manifestations ont été les les plus importantes de l'Histoire du pays ; pas une horde, pas une populace excitée, des cortèges massifs, en rangs serrés derrière les banderoles des syndicats, tous unis, sans qu'aucun ne puisse s'opposer à la volonté puissante de l'unité, une leçon à méditer pour nous tous.
La puissance de ces manifestations n'était pas seulement dans le nombre, les mêmes mots d'ordre parcouraient tous les cortèges et sont devenus le manifeste du peuple grec.
-Prenez votre mémorandum et barrez-vous ! Ouste !
-A bas le FMI ! A bas l'Union européenne !
-Le peuple en colère exige le départ du gouvernement,de l'Union européenne et du FMI !
Ces mots d'ordre n'étaient pas ceux d'une bande d'agités, mais ceux qui rassemblaient tous ceux qui manifestaient ; ils étaient repris dans les cortèges des syndicats du Public et du Privé, ADEPY et GSEE et même dans ceux de la fraction syndicale du PKE
Une foule immense est rassemblée Place Syntagma,face au Parlement qui doit voter un nouveau Plan de restrictions et de sacrifices
-Traitres, traitres ! hurle la foule en direction des députés qui arrivent, le PASOK se disloque, il est passée en quelques mois de 200 000 à 20 000 militants, sa fraction syndicale s'est solidarisée avec les manifestants et réclame le retrait du Plan.
Ce n'est pas seulement le PASOK qui est au bord de l'explosion, c'est tout l'appareil de l'État, les ministères sont occupés et paralysés, dont certains depuis des semaines
Les syndicats du Ministère de l'Intérieur ont pris le contrôle du bâtiment, ils en bloquent l'accès et paralysent son activité.
Dans les écoles, les lycées et les universités, chaque journée commence par une assemblée générale.
Le Vendredi 28 Octobre est appelé en Grèce le jour du Non, le Non à l'agression fasciste et nazie, c'est le jour de la Fête Nationale qui commémore l'entrée du peuple grec dans la résistance, ce fut ce 28 Octobre, le jour du Non au diktat de la Troïka, à Thessalonique la foule a empêché le déroulement du défilé militaire, envahi la tribune officielle, obligeant le Président Papoulias à fuir sous les huées et les crachats...
Oui, c'est bien d'un soulèvement qu'il s'agit en Grèce, contraignant Papandréou à organiser un referendum.
Dans les sommets de l'Union européenne et à la direction des Partis qui se sont soumis à la dictature de la Dette, tous expriment leur crainte de voir le peuple grec se rassembler dans le NON qui ébranlerait toute l' Europe.
Pour les travailleurs d' Europe au contraire, les évènements de Grèce sont un encouragement et un signal, celui du soulèvement général contre l'Union européenne.
Depuis des mois, les travailleurs inquiets voyaient leur avenir dans le sort qui était fait à la Grèce, nous regardons maintenant vers la Grèce avec l'espoir que le chemin qui s'ouvre est celui de la victoire.
Nous regardons vers la Grèce et nous que la peur est en train de changer de camp, que nous pouvons gagner, nous pouvons les faire reculer, les chasser avec tous leurs plans de misère et de pillage.
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