Le président de la Banque mondiale Robert Zoellick a lui aussi critiqué le référendum à venir estimant que c'était un "coup de dé" et que si les électeurs votaient non, "ce sera le bazar".
L'annonce du référendum bouleverse par ailleurs la stratégie du G20 à deux jours du sommet de Cannes, en France, où la zone euro espérait obtenir le soutien des autres grandes puissances en échange de ses efforts. "Il s'agit d'un choix inattendu qui crée des incertitudes (...) à la veille de l'importante rencontre du G20 à Cannes", a déclaré le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi.
RASSURER LES MARCHÉS
Une fois la surprise passée, les dirigeants européens tentaient mardi d'éteindre l'incendie, dans une atmosphère de branle-bas de combat. Le président français Nicolas Sarkozy, hôte du sommet du G20, devait s'entretenir au téléphone avec la chancelière allemande Angela Merkel avant de tenir une réunion de crise sur la Grèce. Les chefs d'Etat et de gouvernement discuteront par ailleurs du référendum grec en marge du G20.
Les présidents de l'Union européenne, Herman Van Rompuy, et de la Commission européenne, José Manuel Barroso, ont de leur côté assuré avoir "pleine confiance" dans le respect par le Grèce de ses engagements à l'égard de la zone euro. "Nous sommes convaincus que cet accord est le meilleur pour la Grèce. Nous avons pleinement confiance dans le fait que la Grèce honorera les engagements pris en relation avec la zone euro et la communauté internationale", ont-ils déclaré, dans un appel du pied à Athènes à prendre en compte les répercussions possibles d'un non au référendum.
Les deux responsables ont rappelé les efforts consentis par le reste de l'Union monétaire et le Fonds monétaire international pour éviter une faillite à la Grèce. Ce plan comprend un effacement de 100 milliards d'euros de dette du pays détenus par des banques privées, complété par des garanties de 30 milliards d'euros apportées par les gouvernements de la zone euro pour inciter les créanciers privés du pays à échanger en janvier 2012 leurs titres obligataires contre de nouveaux, avec une perte de 50 % au passage. Le plan inclut aussi de nouveaux prêts à la Grèce de la communauté internationale, de 100 milliards d'euros également.
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