Pour la troisième fois, le musicien anglais entend recueillir des fonds au profit de l'établissement de désintoxication qu'il a fondé en 1998. Sa dernière vente ?
Pièce maîtresse de sa collection, sa Fender des années 1950, surnommée Blackie sa guitare de scène principale entre 1973 et 1985 était alors partie pour près d'un million de dollars, un record absolu pour une guitare électrique. La chaîne américaine d'instruments de musique Guitar Center, qui la détient aujourd'hui, expose régulièrement cet instrument assemblé à partir de trois Stratocaster des années 1956-1957 dans ses différentes succursales.
Si les deux premières ventes avaient été organisées par la maison Sotheby's, celle du 9 mars se tiendra chez Bonham's, à New York. Moins historiques que les pièces proposées en 1999 et 2004, les 138 lots actuellement exposés contiennent pourtant plusieurs pépites. Ainsi, une Gibson demi-caisse de 1948, utilisée sur l'album From the Cradle (1994) et la tournée qui suivit, constitue une pièce de choix, avant même son association avec le Guitar Hero issu de la scène anglaise des années 1960.
Fervent adepte de la firme pendant cette décennie, le musicien est associé plus étroitement au concurrent historique, Fender, depuis la parution de son premier album solo, en 1970. Il bénéficie notamment d'une déclinaison de la Stratocaster portant son nom, diffusée par la marque californienne depuis la fin des années 1980. Plusieurs variations autour de ce modèle de prédilection sont aujourd'hui proposées par la maison de vente. Les plus notables sont celui de couleur noire utilisé lors des concerts de reformation de Cream, en 2005, et un modèle bleu dont jouait encore Eric Clapton lors de sa dernière tournée européenne.
Le catalogue dévoile la présence d'instruments plus insolites ou rares, avec lesquels Clapton s'est très rarement produit en public. Outre les prestigieux fabricants Fender, Gibson, Gretsch ou Martin, certaines pièces sont dues à des luthiers moins connus comme Danny Ferrington, Steven Kearney, Tony Zemaitis ou le Britannique Mike Lewis, basé à Vitry-sur-Seine.
«La dernière fois qu'il m'a acheté une guitare, c'était en mai dernier, explique ce dernier. C'est un honneur pour moi de vendre mes instruments au meilleur guitariste du monde. Il m'en a pris quatre en tout depuis 1995. Désormais, je connais ses goûts, et j'essaie de lui construire des guitares selon ceux-ci.»
Aux côtés de ses dizaines de six-cordes, de multiples amplificateurs sont proposés, dont certains remontent au début des années 1970. La prodigieuse source pourrait bien se tarir une fois cette vente passée.
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