TOUT EST DIT

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lundi 14 février 2011

La Suisse ne désarme pas

Réputé doux de caractère, le Suisse trompe son monde. Sous sa toge de neutralité, battent un cœur cocardier et une âme guerrière. Faudrait voir à pas lui chercher des crosses ! Surtout pas celles pieusement rangées dans l’armoire familiale, entre la doudoune et le chocolat.

Parce qu’ici, en dehors des périodes de service militaire, on conserve pistolets et fusils à la maison. Deux millions de flingues circulent dans le petit pays, de quoi rivaliser avec le Texas.

La gauche et les pacifistes, hier, espéraient qu’un référendum allait abroger cette antique tradition. Raté ! Au terme d’une campagne agitée, les électeurs refusent de remiser leur artillerie. Hans Shatzmann, président de la Société des officiers, exulte: “C’est un vote pour l’armée et en faveur du monde du tir !”

L’UDC, droite populiste, a gagné la partie: “Notre peuple ne se laisse pas désarmer, les arguments émotionnels n’ont pas eu de prise sur lui.”

Quelle sensiblerie, en effet, que de s’attarder sur le taux de suicide par arme à feu, trois fois plus élevé en Suisse que dans le reste de l’Europe. Sans compter les violences conjugales et quelques carnages intempestifs.

La Confédération garde donc son arsenal domestique… et ses insondables mystères. On se demande parfois ce qu’elle mijote.

Tel Pierre Dac, jadis, sur les rives du Léman: “Je songe souvent, non sans vertige, à la quantité de bœuf et de carottes qu’il faudrait pour faire un pot-au-feu avec le lac de Genève.”

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