Deux ans après sa naissance, le NPA a tenu, de vendredi à dimanche, son premier congrès. Des grands débats qui divisent le parti rien n’a été réglé. Après avoir perdu plus d’un tiers de ses membres depuis sa création, la formation d’Olivier Besancenot est toujours en convalescence.
lundi 14 février 2011
Congrès du NPA : Un pas en avant, deux pas en arrière
Trois jours n’auront pas suffi. Réunis à Montreuil de vendredi à dimanche, le parti d’Olivier Besancenot n’a pas réussi à dépasser ses divisions. Samedi soir encore, la direction voulait croire qu’un appel au "rassemblement" de la gauche radicale pourrait sortir de ce congrès. Impossible.La déclaration finale- encore indisponible à l’heure où s’achevait le congrès- doit se contenter du plus petit dénominateur commun: appeler à la lutte et se féliciter des révolutions arabes récentes.
Coupé en trois grosses tendances (42% pour la "majorité", 28% pour les "identitaires" et 26% pour les "unitaires"), le NPA n’a semblé vibrer à l’unisson qu’une seule fois. Lorsqu’Olivier Besancenot est monté vendredi à la tribune pour vanter les révolutions égyptienne et tunisienne, "vachement plus intéressantes que nos réunions de plateforme"
Pour le reste, "les difficultés sont difficiles à surmonter", reconnaît Myriam Martin, représentante du courant "majoritaire" du parti. "Notre organisation est polyphonique", ajoute-t-elle. Doux euphémisme. Principale cause de cette cacophonie du parti au mégaphone, la stratégie à adopter pour 2012, qui ne sera pas réglée avant juin. Les unitaires espéraient "sortir le NPA de son isolement", en s’adressant à "toute la gauche antilibérale", selon les mots de l'un de ses représentants Léonce Aguirre. Ils n’ont pas eu gain de cause.
"Arrêtons de jouer au chat et à la souris. Pour 2012, un accord politique [avec Mélenchon] n’est pas possible", expliquait dès samedi Pierre-François Grond, le bras droit de Besancenot. Jean-Luc Mélenchon qui faisait les yeux doux au NPA, y voit le "retour à la toute petite gauche". Un final qu’il juge, sur son blog, " assez déprimant."
Le débat sur la laïcité n’est pas non plus réglé. Pas plus que la question du futur porte-parolat collectif. Ce n’est pas en un week-end que le NPA allait faire "une fausse synthèse caoutchouc" , note Gaël Quirante, voix des "identitaires". "On aura toujours des divergences sur les questions électorales", ajoute celui qui, comme Olivier Besancenot, est postier dans les Hauts-de-Seine et préfère mettre l’accent sur "les luttes".
Les yeux légèrement cernés, Pierre François Grond s’avoue "déçu" du bilan et un peu "désappointé" par l’issue du congrès. "On aurait mieux fait de le supprimer …mais on ne pouvait pas", confiait-il sur le ton de l’humour samedi soir. Besancenot lui, s’est épargné la conférence de presse, préférant le plateau-télé de Nicolas Demorand à l’indigeste conclusion de ces trois jours.
LA VACUITÉ DE CE "PARTI" EST SI PROFONDE QU'UN CONGRÈS POUR LE CÉLÉBRER ÉTAIT INUTILE.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire