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samedi 12 février 2011

Egypte : l'armée ne dissout pas dans l'immédiat l'exécutif actuel

Le conseil suprême des forces armées égyptiennes, chargé du pays depuis la démission vendredi du président Hosni Moubarak, a promis samedi 12 février une "transition pacifique" qui "préparera le terrain à un pouvoir civil élu en vue de construire un Etat démocratique libre".

Par un communiqué lu à la télévision publique, l'armée a toutefois chargé le gouvernement actuel d'assurer la gestion des affaires courantes en attendant la formation d'un nouveau cabinet. "Le gouvernement actuel et les gouverneurs continueront de travailler jusqu'à ce qu'un nouveau gouvernement soit formé", a ajouté le conseil. Aucun calendrier de transition n'est toutefois fourni.
Le conseil suprême des forces armées est dirigé par le ministre de la défense, le maréchal Mohamed Hussein Tantaoui, désormais l'homme fort du pays. Le gouvernement actuel a été nommé le 31 janvier par l'ancien président Moubarak, et est dirigé par l'ancien ministre de l'aviation, le général Ahmad Chafic. (Lire notre éclairage sur le rôle que peut jouer l'armée dans la transition et les attentes du peuple égyptien)
RESPECT DES TRAITÉS INTERNATIONAUX DÉJÀ SIGNÉS
Le conseil suprême précise que l'Egypte est toujours liée aux traités régionaux et internationaux signés par le passé : "La République arabe d'Egypte restera engagée envers tous ses traités régionaux et internationaux", selon le quatrième communiqué de l'armée en 48 heures. Cette déclaration devrait rassurer Israël et les Etats-Unis, l'Egypte étant l'un des rares pays arabes, avec la Jordanie à avoir conclu un traité de paix avec Israël, en 1979.
La Maison Blanche avait appelé vendredi soir les nouvelles autorités en Egypte à honorer les accords de paix avec Israël conclus en 1979, après la démission de M. Moubarak. "Il est important que le prochain gouvernement en Egypte reconnaisse les accords qui ont été signés avec Israël", déclarait le porte-parole de la présidence américaine, Robert Gibbs. Israël a exprimé à plusieurs reprises ces derniers jours la crainte qu'ils ne soient mis à mal en cas de départ de Hosni Moubarak, qui a fait de la paix avec Israël un axe fondamental de sa politique étrangère.
L'armée se dit enfin "confiante dans la capacité de l'Egypte, de ses institutions et de son peuple à surmonter la délicate situation actuelle". Le conseil demande enfin "à notre grand peuple de coopérer avec ses frères et ses fils de la police civile afin que règnent l'entente et la coopération".

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