TOUT EST DIT

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samedi 12 février 2011

Avec l'Egypte à l'esprit, les Etats-Unis accusent l'Iran de redouter son peuple

La Maison Blanche a établi vendredi un lien entre la révolte populaire qui a emporté le président égyptien Hosni Moubarak et la situation en Iran, en estimant que le régime islamique ennemi des Etats-Unis paraissait "redouter la volonté de son peuple".
Rebondissant sur les événements en Egypte, le porte-parole de la présidence américaine, Robert Gibbs, a estimé que la façon dont les autorités de Téhéran y réagissaient était "remarquable".
"Il y a une semaine environ, (les responsables iraniens) ont fait des déclarations outrancières sur la signification de ces manifestations" dans les grandes villes égyptiennes, a remarqué M. Gibbs.
En pleine révolte populaire au Caire, le guide suprême iranien Ali Khamenei avait appelé le 4 février à l'instauration d'une république islamique en Egypte, à l'exemple de l'Iran en 1979.
Vendredi, qui marquait aussi le 32e anniversaire de la révolution islamique, le régime iranien avait estimé que les Egyptiens avaient obtenu une "grande victoire" avec la démission de M. Moubarak.
Plus tôt, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad avait annoncé un Proche-Orient "débarrassé" des Etats-Unis et d'Israël.
"Nous savons maintenant comment ils (les responsables iraniens) réagissent aux images de la place Tahrir" au Caire, épicentre des manifestations contre le régime de M. Moubarak pendant 18 jours, a remarqué M. Gibbs: "ils arrêtent des gens en Iran. Ils bloquent les médias étrangers. Ils sont en train d'interrompre l'accès à internet".

"Donc, malgré toutes ces déclarations vides de sens sur l'Egypte, (...) le gouvernement iranien devrait permettre aux Iraniens de profiter des mêmes droits de se rassembler pacifiquement, de manifester et de communiquer leurs aspirations", a ajouté le porte-parole de M. Obama.
Etant donné la réponse des autorités iraniennes jusqu'ici, "je pense que ce à quoi nous avons assisté dans la région, c'est à un gouvernement iranien, très franchement, (qui semble) redouter la volonté de son peuple", a assuré le porte-parole.
Une dizaine de membres ou proches de l'opposition iranienne ont été arrêtés mercredi et jeudi, a rapporté vendredi le site iranien Rahesabz. Ces interpellations sont intervenues après que des leaders de l'opposition eurent demandé l'autorisation d'organiser une manifestation de soutien aux Egyptiens et aux Tunisiens.
Les autorités ont clairement fait savoir qu'elles refuseraient cette autorisation, comme elles le font toujours depuis les grands rassemblements de protestation ayant suivi la réélection contestée de M. Ahmadinejad en juin 2009. Ces manifestations avaient été réprimées par le régime.
Selon M. Gibbs, si le gouvernement iranien était si confiant dans la solidité du soutien dont il bénéficie, ses responsables "n'auraient rien à craindre de manifestations pacifiques comme celles que l'on a vues au Caire et dans toute l'Egypte".
Avant lui, le président Barack Obama n'avait pas directement fait référence à l'Iran dans son allocution consacrée aux conséquences de la révolte en Egypte, mais il avait cherché à en tirer les leçons pour le monde musulman.
"Les Egyptiens ont été une source d'inspiration pour nous, et ils ont réalisé cela en faisant mentir l'idée que la violence est la meilleure façon de parvenir à la justice", avait-il estimé.
"Pour l'Egypte, cela a été la force morale de la non-violence, pas du terrorisme, pas des meurtres insensés, mais de la non-violence, qui a détourné la trajectoire de l'histoire une fois de plus vers la justice", avait-il insisté.

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