Plus tôt vendredi, al-Jazeera a rapporté que Moubarak a quitté Le Caire et se dirige vers la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh. Plus tard, le bureau présidentiel avait prévenu qu’il avait l’intention de publier une déclaration importante. Ce qui s’est avéré être l’annonce du départ de Moubarak.
Tout se joue donc maintenant : ou El Baradei prend le pouvoir et c’est une catastrophe pour la région. Ou les frères musulmans le font et c’est une catastrophe également. Ou enfin Suleiman garde la main, au moins pour les prochains mois, et tout peut redevenir normal.
« Compte tenu des conditions difficiles que traverse le pays, le Président Mohammed Hosni Moubarak a décidé d’abandonner le poste de Président de la République et chargé le conseil suprême des forces armées de gérer les affaires du pays », a déclaré Omar Suleiman dans son allocution télévisée.
Les centaines de milliers de manifestants réunis place Tahrir au Caire ont explosé de joie à l’annonce de cette démission après trente ans au pouvoir.
Plus tôt dans la journée, Obama a publié un communiqué pour dire que « le départ de Moubarak du Caire est une première étape positive ». Voilà comment l’Oncle Sam traite un ami de 30 ans. Avec de pareils amis, Moubarak n’avait vraiment pas besoin d’ennemis.
Ce vendredi matin, Hosni Moubarak avait quitté Le Caire en compagnie de sa famille pour se réfugier dans l’une de ses résidences, dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh, dans le Sinaï. L’avenir de Moubarak avait été annoncé un peu plus tôt par la démission de Hossam Badrawi. Connu pour être plus ouvert à l’opposition que les caciques du parti, le secrétaire général du parti au pouvoir a cédé son poste, estimant que sa tâche était remplie, la délégation des pouvoirs de Moubarak à Suleiman ayant été achevée.
L’armée égyptienne a annoncé ce matin qu’elle se portait garante des réformes promises par le Président Hosni Moubarak, en appelant à un retour à la normale dans le pays et en mettant en garde contre toute atteinte à la sécurité de l’Egypte. Dans “le communiqué numéro deux” du conseil suprême des forces armées, lu à la télévision publique par un présentateur, l’armée a également assuré qu’elle garantirait des « élections libres et transparentes », au lendemain de l’annonce par Hosni Moubarak qu’il déléguait ses prérogatives à son vice-président.
Le conseil de défense assure qu’il garantira la tenue d’ « élections présidentielles libres et transparentes à la lumière des amendements constitutionnels décidés » et « met en garde contre toute atteinte à la sécurité de la nation et des citoyens ». Il souligne enfin « la nécessité d’un retour au travail dans les établissements de l’État et le retour à la vie normale ».
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