La France encourage Ben Ali, qui a annoncé, jeudi 13 janvier, des mesures de libéralisation après un mois d'émeutes et de répression sanglante, à "poursuivre" dans la voie de "l'ouverture", a déclaré le porte-parole des affaires étrangères, Bernard Valero. "Nous avons écouté attentivement les mesures annoncées par le président Ben Ali pour ramener le calme et faire retomber la violence. Nous avons écouté les mesures annoncées en faveur de l'ouverture. Nous encourageons à poursuivre dans cette voie", a-t-il expliqué, vendredi 14 janvier.
Le gouvernement français avait légèrement haussé le ton face au régime du président tunisien s'inquiétant de "l'utilisation disproportionnée de la violence", après l'aggravation des bilans humains et sous la pression des critiques de l'opposition et d'ONG qui estimaient la position de Paris trop prudente, voire complaisante. Depuis Londres, le premier ministre François Fillon avait lancé un appel à la retenue et au dialogue, et surtout dénoncé pour la première fois la répression par les forces de sécurité du président Ben Ali.
BESANCENOT DEMANDE À MAM DE "S'EXCUSER OU DÉMISSIONNER"
"La France appelle chacun à la retenue"
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Alors que la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme chiffre à au moins 66 le nombre des morts depuis le début des troubles, la ligne de non-ingérence et d'extrême retenue du gouvernement français était de plus en plus durement critiquée ces derniers jours. La France va devoir adopter "une position forte de condamnation de la répression inacceptable" menée contre la contestation sociale, avait prévenu jeudi Martine Aubry, première secrétaire du Parti socialiste.
Le porte-parole du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), Olivier Besancenot, a demandé à la ministre des affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, de "s'excuser ou démissionner". Par sa position, Mme Alliot-Marie "s'est clairement rangée du côté de la répression qui a fait près de 70 morts depuis la mi-décembre", écrit, dans un communiqué, M. Besancenot, pour qui "le gouvernement français doit cesser de soutenir le dictateur en place". "Ben Ali doit partir et laisser le mouvement social tunisien, les organisations politiques d'opposition bâtir une nouvelle société débarrassée de toutes les tares du régime Ben Ali", conclut-il.
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