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vendredi 14 janvier 2011

Crise de la dette : les Européens réfléchissent à doper le plan d'aide

Le ministre belge des Finances Didier Reynders a plaidé jeudi pour un doublement du plan de soutien à la zone euro, à 1.500 milliards d'euros. Christine Lagarde évoque une augmentation du Fonds, mais aussi d'autres «pistes techniques».
 Le débat sur le renforcement du plan de soutien européen aux pays de la zone euro en difficultés a rebondi jeudi 13 janvier après-midi, avec la déclaration du ministre belge des Finances Didier Reynders, en faveur d'un doublement des capacités d'aide mises à disposition de la zone euro, à 1.500 milliards d'euros. Cette piste est actuellement discutée en Europe, a-t-il assuré. L'annonce intervient après les déclarations du président de la BCE Jean-Claude Trichet, qui, un peu plus tôt jeudi, a durci le ton sur l'inflation.
«Je pense que ce serait un objectif tout à fait raisonnable de doubler les moyens» du Fonds de soutien de la zone euro, a indiqué M. Reynders, dans un entretien avec l'AFP. «Je pense que doubler le Fonds, la Facilité actuelle et le Mécanisme permanent pour l'avenir (qui sera mis en place à partir de la mi-2013), ce serait la bonne logique», a-t--il précisé. La zone euro s'est dotée l'an dernier d'un plan de soutien aux pays qui seraient en difficulté atteignant au total 750 milliards d'euros de prêts ou garanties de prêts. Il est constitué d'un Fonds de garanties de prêts de 440 milliards d'euros apportées par les pays de la zone euros, de 250 milliards de prêts du Fonds monétaire international et de 60 milliards d'euros de prêts de l'UE. Si l'idée du doublement est retenue, «ça voudrait dire doubler les garanties (de la zone euro), qui étaient jusqu'à présent de 440 milliards», a expliqué M. Reynders. Et, étant donné que le dispositif total mis à disposition des Etats est actuellement de 750 milliards d'euros, «si nous prenons la même démarche, en doublant, on (...) arriverait à 1.500 milliards d'euros», a-t-il ajouté.
Interrogé pour savoir si les discussions en cours en Europe portaient sur ce montant, M. Reynders a répondu: «tout à fait». «La Commission européenne, la Banque centrale européenne commencent à évoquer ce genre de possibilités également» dans le cadre de ces discussions, a-t-il ajouté. Les responsables européens ont engagé un débat sur le renforcement des capacités de prêts du Fonds de secours de la zone euro.
De son côté, la ministre française des Finances Christine Lagarde a déclaré jeudi à l'AFP qu'une augmentation du fonds de secours européen pourrait être décidée «si nécessaire», afin de «démontrer notre détermination à défendre la stabilité de la zone euro». Mais elle a aussi évoqué « d'autres pistes techniques », qui, on le sait, sont à l'étude depuis quelques temps à Bruxelles, Berlin et Paris.
«On réfléchit à la capacité du fonds qui serait doté de moyens supplémentaires si cela devenait nécessaire», a déclaré la ministre, soulignant qu'elle disait sur ce point «exactement la même chose» que son homologue allemand Wolfgang Schäuble. Selon Mme Lagarde, l'augmentation envisagée n'est pas encore chiffrée «car la solidarité européenne ne porte pas une étiquette de prix». Pour elle, «une des modalités pourrait être une augmentation du fonds, non pas tant en raison de besoins nouveaux avérés mais pour démontrer notre détermination à défendre la stabilité de la zone euro». Mais d'autres «pistes techniques» sont aussi envisagées, a-t-elle ajouté. La ministre a assuré que les dirigeants européens travaillaient à «un ensemble de mesures susceptibles d'améliorer sensiblement la gouvernance de la zone euro». Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble avait concédé un peu plus tôt jeudi que la capacité de prêt du Fonds européen de soutien aux pays en difficulté (FESF) pourrait devoir être augmentée, refusant toutefois de parler d'élargissement du volume de l'ensemble du mécanisme.

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