TOUT EST DIT

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vendredi 14 janvier 2011

La France est-elle finie?

C'est le titre du livre de Jean-Pierre Chevènement, déjà assuré d'un certain succès (1). On peut être sûr que d'autres ouvrages du même genre viendront le rejoindre, dans les prochains mois, sur les tables des libraires : " La chute finale ", " Pourquoi nous sommes foutus ", " Au fond du trou ", etc.

La France, qui détient la palme du pessimisme dans le monde, ne croit plus en elle-même depuis des années déjà, et force est de constater que ça ne s'arrange pas. A juste titre. Les études se suivent qui, comme la dernière de l'OCDE sur l'éducation, font état d'un décrochage de notre cher et vieux pays. Nous semblons nous ventrouiller avec délices dans le marasme ambiant, quitte à le précipiter, à l'image des dockers de Marseille, qui, avec leurs grèves à répétition, roulent pour tous les ports de la Méditerranée sauf le leur. Sur bien des plans, le déclin français crève les yeux. Mais est-il vraiment inéluctable?

Ce qui se passe aujourd'hui en France est la preuve que non. A l'approche de l'élection présidentielle, les tabous qui bloquaient la société française semblent en passe de sauter un à un. Longtemps notre classe politique, à droite comme à gauche, a été bridée par deux dogmes intangibles: on ne peut pas le dire ou on ne peut pas le faire. Avec le socialiste Manuel Valls, l'UMP Christian Jacob et beaucoup d'autres, la parole est en train de se libérer à grande vitesse. C'est la première bonne nouvelle de l'année.

Un grand philosophe français a écrit un jour: "Dans chaque Français, il y a deux hommes: celui qui ne veut pas d'histoires et celui qui a de grandes idées" (Georges Wolinski). Puissions-nous faire taire un moment le premier...

1. Fayard.

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