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dimanche 24 octobre 2010

PS et Hadopi : les socialistes encore en bisbille

Les socialistes n'ont pas enterré la hache de guerre s'agissant de la loi Hadopi, désormais en vigueur. Samedi, à Dijon, le sénateur-maire PS François Rebsamen a vigoureusement répondu au député PS Christian Paul sur le sujet. Sur la chaîne LCP, ce dernier avait promis que si le Parti socialiste revenait au pouvoir en 2012, il abrogerait les dispositions de cette loi. "Christian Paul ne parle qu'en son nom", a rectifié François Rebsamen, rappelant son attachement à la défense du droit d'auteur et son soutien à la loi Hadopi. Selon lui, la posture de Christian Paul et des anti-Hadopi correspond à "une position d'électoralisme et de jeunisme". Les enjeux de politique locale ne sont pas étrangers à cette empoignade. Christian Paul, député de la Nièvre, avait postulé à la tête de la liste PS lors des élections régionales. Il avait alors été mis en minorité. François Patriat avait été désigné avec notamment le concours de François Rebsamen qui a affirmé "s'en féliciter tous les jours".

Mais au-delà de ces considérations politiques, on peut se demander quelle est la position officielle du PS. Celle qu'exprime Patrick Bloche, membre du bureau national, en charge des médias et qui confirme au Point.fr que la ligne est : opposition à la loi Hadopi. L'augmentation de la contribution au Cosip (la grande lessiveuse du CNC) des offres triple play qui vient d'être votée correspond, selon Patrick Bloche, "au montant de la licence globale que nous avions proposé." De son côté, François Rebsamen, le maire de Dijon, accompagne la parole pro-Hadopi au geste. C'est en effet à Dijon que le lobby du cinéma a trouvé refuge pour organiser les Rencontres cinématographiques de l'ARP (association civile des auteurs réalisateurs producteurs) qui se tenaient ce week-end. Patrick Bloche était absent. "Visiblement, l'ARP ne souhaitait pas avoir l'expression officielle du PS", conclut-il.

À moins de vingt mois de la prochaine présidentielle, le divorce entre les députés PS emmenés par Martine Aubry et les milieux culturels est toujours aussi patent. Le programme culturel du prochain candidat PS à la présidentielle réussira-t-il la synthèse ?

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