TOUT EST DIT

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mercredi 24 novembre 2010

DSK en route pour sa candidature

A l’époque où l’URSS existait encore, les experts qui auscultaient le malade et guettaient le moindre signe étaient qualifiés de kremlinologues. Dans la politique française d’aujourd’hui, il existe des experts aussi avertis que l’on pourrait appeler les DSKanologues, ceux qui étudient et interprètent le moindre indice concernant une éventuelle candidature du directeur du FMI à la prochaine élection présidentielle ! Après les quelques jours que DSK vient de passer à Paris pour s’entretenir officiellement avec Nicolas Sarkozy à l’Elysée, les DSKanalogues sont à peu près unanimes pour conclure qu’il ira, qu’il sera candidat en 2012, et qu’il le fera savoir à sa manière au cours du premier trimestre 2011.

Sur quoi se basent nos experts ? Sur un certain nombre de faits en apparence anodins, comme son régime pour mincir révélé par l’hebdomadaire américain Newsweek, et sur une phrase de son épouse, Anne Sinclair, lors de son passage à Canal+ : « Il faut être tordu pour dire que Dominique n’est pas de gauche. »

Cette réaffirmation de l’appartenance de DSK à la famille de gauche et le rappel de son passé d’élu socialiste et de ministre de Pierre Bérégovoy et Lionel Jospin ne sont pas dus au hasard. D’autant que cette appartenance à la gauche a été réaffirmée par DSK en personne dans une mise au point au Figaro très révélatrice : devant des banquiers allemands réunis à Francfort le 19 novembre, M. Strauss-Kahn avait évoqué le choix social de certains Européens de travailler moins et de perdre du revenu et cela était apparu comme une critique de cette attitude. DSK a aussitôt rectifié en assurant au journal « qu’un tel choix peut-être justifié par des préférences collectives légitimes, car l’accomplissement personnel ne se résume pas au revenu ». Le directeur général du FMI revient ainsi à ses racines car il fut sous le gouvernement Jospin le coauteur des 35 heures avec Martine Aubry.

S’il prend aujourd’hui le plus grand soin de se présenter comme une sorte de leader de la gauche mondiale et de la régulation du capitalisme, c’est qu’il s’apprête à être candidat, d’où le dicton actuel au Parti socialiste : « Si DSK ne dit pas non en mars, c’est qu’il dira oui en juin. »

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