TOUT EST DIT

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mardi 23 novembre 2010

Bonne nouvelle, mauvaise nouvelle

L'information ne fera ni chaud ni froid à tous ceux qui ont perdu leur emploi et qui en recherchent un désespérément : la hausse du chômage aurait pu être bien pire depuis le début de la crise… C'est pourtant l'une des conclusions de l'étude publiée par le Conseil d'analyse stratégique (CAS) sous l'angle des perspectives de l'emploi à l'horizon 2015. Alors que la quasi-totalité des spécialistes pronostiquait la destruction de 1 million d'emplois, les entreprises n'en ont supprimé « que » la moitié en tirant parti de toutes les flexibilités possibles, internes comme externes. La conséquence est qu'elles mettront un peu plus de temps -mauvaise nouvelle -à embaucher et que la croissance sera presque sans emploi dans les deux ou trois prochaines années. Mais cela ne veut nullement dire -bonne nouvelle -que la « job machine » soit définitivement cassée. Bien au contraire. Les calculettes du CAS affichent 650.000 postes créés dans les cinq années à venir. Du coup, le choc le plus profond de ces cinquante dernières années est paradoxal sur ce terrain de l'emploi : il ressemble davantage à une banale crise conjoncturelle qu'à la rupture historique qu'elle aurait dû être.

L'autre information qu'apporte cette étude est plus fine. Si on regarde dans le détail les secteurs où les emplois seront créés, les tendances longues de ces dernières années vont se poursuivre. L'économie va continuer à se tertiariser, tandis que -bonne nouvelle -le « verdissement » des activités aurait un effet positif sur les embauches, y compris dans l'industrie, sans toutefois empêcher son déclin. En revanche, la liste des secteurs les plus créateurs d'emplois dans le futur a de quoi -mauvaise nouvelle -faire perdre le sourire. Après les services aux entreprises et l'intérim, viennent (dans l'ordre) la construction, le conseil, les services à la personne, le commerce et les… activités récréatives et sportives. Bravo à eux ! Mais il y manque manifestement une connotation 3.0. Le secteur intitulé « recherche et développement » arrive en onzième place et créerait proportionnellement à sa taille moins d'emplois que chacun des précédents. S'il est loin de traduire l'ensemble des efforts des entreprises dans ce domaine, il est difficile, dix jours après la publication d'un rapport de l'Unesco assez alarmant sur la redistribution mondiale des cartes en matière de recherche, de ne pas s'en inquiéter.

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