TOUT EST DIT

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samedi 29 octobre 2011

Pour M. Hollande, les soucis commencent

François Hollande, après son élection de maréchal aux primaires socialistes, avait prévu de prendre quelques jours de repos bien mérités avec sa compagne. Mais il a vite compris qu’il n’y a pas de vacances qui tiennent pour un candidat majeur à l’élection présidentielle à six mois de l’échéance. Surtout quand son adversaire non déclaré, Nicolas Sarkozy, occupe le haut du pavé à travers son succès européen de Bruxelles et à travers une prestation bien réussie devant 12 millions de téléspectateurs.

François Hollande est donc revenu dare-dare à Paris pour répondre au président de la République sur France 2, ce qui prouve bien que la partie décisive est commencée et qu’elle sera sans merci. Il suffisait d’entendre M. Sarkozy pourfendre le passage à la retraite à 60 ans en 1981 décidé par François Mitterrand seul contre l’Europe et les 35 heures du gouvernement Jospin décidées là encore à contre-courant de nos partenaires. La stratégie de Nicolas Sarkozy se précise : au moment où l’on entre dans une ère nouvelle du monde, les socialistes vivent toujours dans les années 1980-2000 avec comme projet des embauches massives de fonctionnaires et 300.000 emplois d’avenir financés par le budget de l’Etat. François Hollande va donc devoir rapidement préciser ce qu’il compte faire de ses deux propositions originales de la campagne des primaires, les contrats de génération déjà flingués par Martine Aubry et les 60.000 enseignants promis et non financés.

Mais, au-delà de ces questions de programme, M. Hollande va devoir affirmer sa personnalité : l’homme des synthèses socialistes sera-t-il un homme d’autorité, un décideur à la stature d’homme d’Etat comme le fut M. Mitterrand ? C’est dire que même pour ses amis l’état de grâce du candidat socialiste ne durera pas longtemps.

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