TOUT EST DIT

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lundi 1 octobre 2012

Florange : Montebourg se trompe

C’est malheureux à dire, mais chercher à sauver Florange est un combat inutile, voire nuisible. Dès 2003, avant même la reprise par Lakshmi Mittal, l’ancienne direction d’Arcelor avait prévu la fermeture de Florange pour 2009. Les sites de Dunkerque et de Fos-sur-Mer, directement raccordés à des ports, sont jugés nettement plus compétitifs.
EN FAIT, LE VRAI DRAME, ce n’est pas la fermeture de l’usine ArcelorMittal de Florange, mais l’absence de nouveaux emplois en Moselle. Car empêcher les fermetures d’usines est un combat sans fin. Selon les prévisions de l’assureur Euler Hermes, cette année, 66.000 sociétés vont mettre la clé sous la porte. Que va faire Arnaud Montebourg? Chercher 66.000 repreneurs pour chacune de ces sociétés en faillite ? Non, le vrai défi, c’est faire en sorte qu’il y ait davantage de créations d’entreprises, pour créer de nouveaux emplois d’avenir. Le voilà, le vrai combat.
CELA POSE IMMÉDIATEMENT la question de la compétitivité du « site France ». La France est-elle une terre accueillante pour la création d’entreprises, pour les entrepreneurs? Malheureusement non. La France est sortie du Top 20 des économies les plus compétitives, établi par le World Economic Forum de Davos. Nous avons encore perdu trois places, en 21e position. Selon cette enquête, ce qui fait fuir, le plus, les investisseurs, c’est la rigidité de notre marché du travail, où nous sommes classés 141e sur… 144 pays ! Licencier est jugé quasi impossible en France. Et, avec cette histoire de Florange, on montre aussi qu’il est maintenant impossible d’y fermer une usine.
LE PATRON D’UNILEVER, d’ailleurs, ne dira pas le contraire. Le géant néerlandais connaît exactement les mêmes déboires avec son usine Fralib à côté de Marseille. Tout cela ne contribue pas à améliorer l’image entrepreneuriale de la France: un pays où l’on ne peut ni licencier ni fermer une usine. Alors? Qui a envie de venir chez nous?

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