TOUT EST DIT

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lundi 23 août 2010

Castagne

de Brice Hortefeux contre les soi-disant bien-pensants, la « gauche milliardaire » et Saint-Germain-des-Prés fait partie de ces saillies dont on sait le ministre friand. Traiter d'aveugles tous ceux ? à gauche, au centre, à droite, et même le pape et des religieux ? qui critiquent la politique de sécurité ou mettent en garde contre ses dérives, c'est un peu réducteur, voire un tantinet méprisant. Cela traduit l'agacement de celui qui s'est privé de vacances pour mener le combat dans le pays, pourtant l'un des plus sûrs de la planète selon lui ! Avant le remaniement, c'était sans doute le prix à payer pour calmer certains prétendants et faire mentir son mentor qui prétendait avoir tué le job.

est ainsi donné pour les jours à venir. Tout pour la castagne et ce fameux clivage droite-gauche présenté comme la martingale gagnante pour Nicolas Sarkozy dont « l'action sécuritaire recueille l'adhésion des Français », ose son ami Brice. La réalité est plus nuancée et les sondages plus cruels. Qu'il gagne deux points ou qu'il en perde un, le président totalise toujours deux tiers d'avis négatifs, loin derrière son Premier ministre, mieux jugé sans jouer les matamores.

au président paraît d'autant moins évidente qu'à côté de l'exigence sécuritaire, les Français s'interrogent en priorité sur leur situation économique. Entre la réforme des retraites, le chômage, les restrictions budgétaires et les mesures de rigueur, il y a de quoi s'interroger sur l'avenir et nourrir une inquiétude que des évacuations de camps illégaux ou quelques raids dans des quartiers ne suffiront pas à apaiser.

délicate pour le président et son équipe, s'annonce meilleure pour la gauche dont les Français, à 55 %, souhaitent la victoire en 2012. Avec un plébiscite pour DSK, l'imam caché et bien au chaud au FMI. Pour autant, cette remontée, notamment socialiste, est à la mesure de la descente aux enfers du président. Pour ne pas se limiter à l'effet de vases communicants et convaincre les Français qu'elle ferait mieux, la gauche a encore beaucoup de chemin à parcourir. Du début de confiance à la crédibilité.

XAVIER PANON

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