Est-ce que François Hollande aurait, en moins de cinq mois,
réussi l'exploit de tuer l'entrepreneuriat en France ? Le récent projet
de loi de finance présenté vendredi 28 septembre n'a pas plu aux
entrepreneurs français, qui le font savoir haut et fort à travers les
réseaux sociaux. Le mouvement des « Pigeons » a fédéré en 24 heures une
importante communauté et est en train de prendre rapidement de
l'ampleur.
A la base Jean-David Chamboredon, capital-risqueur très actif dans le
financement des startups qui publie un appel au secours dans le
quotidien "La Tribune". Jean-David Chamboredon proteste dans cet article
contre la taxation confiscatoire des plus-values sur le capital, qui va
atteindre sous le régime de François Hollande le taux dissuasif de
60.5%, soit autant dire l'arrêt de mort de l'entrepreneuriat et de ses
rêves associés. Il met également en évidence le fait que les taxes sur
l'immobilier et les oeuvres d'art ne bougent pas, tandis que celles sur
les entrepreneurs doublent.
Les propos de Jean-David Chamboredon sont par la suite relayés par
Pierre Chappaz, ancien fondateur de Kelkoo, désormais domicilié en
Suisse. Ce dernier met en évidence le fait que, malgré des prises de
risques importantes, statistiquement 90% des entrepreneurs échouent et
que seules 10% des startups survivent. Le cas échéant, l'entrepreneur "à
succès" obtiendra le droit de conserver seulement 39.5% de son gain,
reliquat qui sera amputé par la suite annuellement à hauteur de 1 à 1.8%
pour l'ISF, puis encore au final de 45% à son décès.
lundi 1 octobre 2012
François Hollande en passe de tuer l'entrepreneuriat en France
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