TOUT EST DIT

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mardi 8 février 2011

Pourquoi elle ne “dégagera” pas

Michèle Alliot-Marie, ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, a choisi de ne pas démissionner à la suite de son escapade tunisienne en pleine révolution. Pourtant il existe de bonnes raisons pour qu’elle quitte son poste par la voie d’une démission ou d’une éviction.
La communication du ministre sur les différentes radios et télévisions non seulement a été patouilleuse mais elle a aggravé son cas. Ainsi de l’excursion en jet privé dans le Sud tunisien : excursion mentionnée insidieusement sur France 2 au détour d’une phrase incompréhensible dont le seul objet était de pouvoir assurer ensuite que cette excursion n’avait pas été dissimulée. Mais le plus grave aura été cette autre phrase, samedi dernier sur France Info : « Quand je suis en vacances, je ne suis pas ministre des Affaires étrangères. »
Véritable insulte à la fonction ministérielle sous la Ve République, sinon il devrait y avoir des remplaçants au gouvernement comme au journal télévisé !
Même le collègue de MAM à la Coopération, Henri de Raincourt, a dû préciser que, « quand on est membre du gouvernement, on l’est évidemment à temps complet ».
Il est clair que la ministre des Affaires étrangères est devenue un boulet pour le gouvernement et pour Nicolas Sarkozy, qui doit s’exprimer jeudi à la télévision. Mais le chef de l’Etat préférera défendre l’indéfendable, parce qu’il ne peut prendre le risque, en « dégageant » MAM, de voir s’ouvrir une dissidence gaullo-chiraquienne au sein de l’UMP à quinze mois du premier tour de la présidentielle.

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