mardi 8 février 2011
Ce qu'attendent les Français
Le baromètre TNS Sofres-La Croix fait un point annuel de la perception par les Français des grands moyens d’information et des journalistes. Cette mesure de confiance existe depuis plus de vingt ans. On trouvera dans cette dernière livraison bien des constantes : l’appétit jamais démenti pour l’information, le poids écrasant de la télévision comme vecteur, la grande fiabilité de la radio et la pratique toujours régulière de la presse écrite chez ceux qui s’intéressent particulièrement à l’actualité. Le baromètre permet aussi de mesurer la place croissante d’Internet en matière d’information.
Des constantes, donc, mais aussi quelques messages clairs envoyés aux journalistes par les Français. Le plus inquiétant est, bien entendu, une confiance en baisse, comparée à l’an dernier. Mais, surtout, une majorité des personnes interrogées estime que la qualité des médias s’est détériorée depuis dix ans.
La critique principale ne porte pas sur le caractère partisan de la télévision, de la radio, de la presse écrite ou même d’Internet. Une majorité de Français pense qu’ils ne sont favorables ni à la droite ni à la gauche. Mais, au-delà des alternances et des crises, un grand doute demeure sur la capacité des journalistes à résister aux pressions politiques ou financières.
Ces remarques sont évidemment un encouragement adressé aux médias à faire mieux dans leurs pratiques quotidiennes. Les personnes interrogées n’attendent pas forcément des « coups » journalistiques. Malgré la place accordée aux documents confidentiels de la diplomatie américaine par de nombreux titres, la réception faite au traitement des révélations de WikiLeaks a été tiède.
Il n’y a évidemment pas de conclusions générales à tirer de ce constat, mais une indication : l’exigence d’une information plus proche des préoccupations des Français. Le jugement porté sur la couverture des événements de l’année écoulée est, à ce titre, éclairant. Les personnes interrogées pensent que les sujets portant sur leur avenir ont souvent été mal traités. Le goût du « croustillant » en matière d’information était peut-être un mythe : une certaine distance critique semble de nature à séduire les Français.
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