C'est vraiment injuste, des hommes vivent encore sans partager notre merveilleuse civilisation.
Comprenant peut-être une centaine de membres, ce groupe isolé d'Indiens appartenant à la tribu des Mashco-Piro a été repéré très récemment par la Funai, organisme brésilien chargé des questions indiennes, près de la frontière péruvienne. Isolé ne veut pas dire qu'ils n'ont jamais eu de contact avec la civilisation par le passé. Tous les groupes autonomes vivant en Amazonie sont les descendants des survivants des massacres opérés au XIXe ou au XXe siècle. Ils se cachent dans la forêt, vivent traditionnellement, mais ont des contacts avec leurs voisins. Si on regarde bien la photo, au pied de l'enfant situé sur la gauche, on peut voir une casserole. Deux individus tiennent également des machettes en métal. Des échanges existent donc entre les tribus. L'existence d'indigènes n'ayant jamais eu de contact avec la civilisation en Amazonie est un mythe.
Trêve de plaisanterie, ces Indiens isolés devraient avoir le droit qu'on leur foute la paix. Du côté brésilien de la frontière, ils ne sont pas encore trop menacés, car la Funai veille au grain ; mais du côté péruvien, jusqu'à présent, le gouvernement se lavait les mains du sort de ces tribus. Le risque étant que, sous la pression des bûcherons, les tribus côté Pérou envahissent le territoire brésilien, générant des conflits avec les Indiens s'y trouvant déjà. Depuis plusieurs mois, l'organisation Survival International faisait pression sur le gouvernement péruvien afin qu'il arrête des mesures de protection. "Enfin, nous avons été entendus. C'est une belle victoire", commente Sophie Baillon, de Survival France. Effectivement, le Pérou vient de faire connaître sa volonté de coopérer avec le Brésil pour empêcher les bûcherons de pénétrer sur le territoire des Indiens isolés vivant le long de la frontière commune aux deux pays.
Le bon sauvage de Rousseau n'existe certainement pas. Il n'en demeure pas moins qu'à surprendre ces hommes dans leur paisible intimité, on ne peut que s'interroger sur nous-mêmes. Où la connaissance et le progrès nous ont-ils menés ? Qui possède la plus belle vie ? Eux ou nous ?
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