Une trentaine d'assemblées générales de magistrats sont organisées mardi en France sur le mot d'ordre de report d'audiences déjà voté par une cinquantaine de juridictions en réaction aux propos de Nicolas Sarkozy, selon l'Union syndicale des magistrats. La journée sera notamment marquée par l'entrée dans le mouvement de nombreuses cours d'appel, comme Toulouse, Besançon, Rennes, Pau, Orléans, Douai, Colmar ou Montpellier, qui donneront leur position. Les magistrats du tribunal de grande instance (TGI) de Paris se réunissent dans la matinée au Palais de justice.
Les magistrats qui protestent "s'appuient sur ce qui est un fait divers pour eux" et qui est "pour nous un drame épouvantable, auquel nous devons apporter des réponses", a-t-il ajouté. Selon lui, "ça n'est pas juste de la part des magistrats" de parler d'exploitation de la part du gouvernement.

"UNE DES CORPORATIONS QUI A LE PLUS DE MAL À ASSUMER SA PART DE RESPONSABILITÉ"
M. Baroin a également souligné que le budget de la justice était le seul, avec celui de l'enseignement supérieur et de la recherche, à être "épargné par les suppressions de postes et par la RGPP [révision générale des politiques publiques]". M. Baroin a appelé les magistrats à ne pas donner "l'impression de ne pas accepter le sens des responsabilités, de ne pas accepter qu'il y ait eu des fautes".
C'est "une des corporations qui a le plus de mal à assumer sa part de responsabilité", a-t-il dénoncé, rappelant aussi l'affaire d'Outreau où "il y a des gens qui ont été en prison inutilement, injustement". Et quand "le magistrat instructeur est venu devant les parlementaires, on a expliqué que c'était une atteinte insupportable à la magistrature", a-t-il rappelé.
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