TOUT EST DIT

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mardi 11 janvier 2011

Pas de plan d'aide au Portugal, affirme Bruxelles

Un regain des craintes concernant les finances du Portugal a contraint les Européens à monter à nouveau au créneau ce lundi pour démentir des rumeurs d'aide imminente à Lisbonne qui pèsent sur les marchés. La nervosité des investisseurs est accrue par des emprunts d'Etat prévus cette semaine au Portugal, en Italie et en Espagne.

"La possibilité que le Portugal ou un autre pays membre (ait recours au Fonds européen de stabilité financière) n'est pas envisagée à ce stade", a précisé Amadeu Altafaj, porte-parole de la Commission européenne, lors de son point de presse habituel.

A l'instar d'autres responsables politiques européens, il était interrogé au sujet des déclarations d'une source européenne qui faisait état dimanche d'une pression grandissante sur Lisbonne de la part de la France, de l'Allemagne et d'autres pays de la zone euro afin que le Portugal demande un appui financier à l'Union européenne et au Fonds monétaire international (FMI).

Berlin et Paris, ajoutait cette source, veulent ainsi s'assurer que la crise de la dette de la zone euro, qui a déjà contraint l'an dernier la Grèce et l'Irlande à avoir recours à une aide internationale, ne se propage pas à d'autres pays.

Wolfgang Schaüble, ministre des Finances de l'Allemagne, a réagi en disant que l'Allemagne n'obligeait personne à solliciter l'aide du Fonds européen de stabilité financière (FESF). Il a ajouté que l'intérêt de Berlin était de défendre l'euro.

Une porte-parole du ministère allemand des Finances avait dit un peu plus tôt qu'une éventuelle aide de l'UE au Portugal n'était pas à l'ordre du jour de la réunion des ministres européens des Finances la semaine prochaine.

La ministre espagnole de l'Economie Elena Salgado a pour sa part estimé que Lisbonne n'avait pas besoin de solliciter une aide auprès de l'Union européenne car, a-t-elle dit, le pays honore ses engagements en matière de maîtrise des dépenses publiques.

Adjudications à hauts risques

Vers 13h30 GMT, l'indice boursier paneuropéen FTSEurofirst 300 reculait de 0,7% et l'euro évoluait juste au-dessus de 1,29 dollar après avoir touché un nouveau plus bas de quatre mois à 1,2860 dans la matinée.

L'indice vedette de la Bourse de Lisbonne reculait de 1,6% tandis que le titre de la plus importante banque portugaise, Millenium BCP, cédait 3,5%.

De manière générale, le secteur bancaire européen creusait ses pertes en Bourse.

Sur le marché obligataire, la prime réclamée pour détenir des titres de dette souveraine italienne ou espagnole plutôt qu'allemande a augmenté dans l'anticipation des émissions prévues par Rome et Madrid.

"La crise de la dette souveraine revient sur le devant de la scène (...) Il y a beaucoup d'inquiétudes chez les responsables politiques au sujet de cette crise, ce qui ne fait que renforcer les craintes des intervenants sur le marché", a estimé Niels From, analyste chez Nordea.

Le "spread" entre les obligations espagnoles et portugaises à dix ans et leur équivalent allemand a atteint un plus haut depuis le 1er décembre, à respectivement 273 et 442.

L'écart de rendement entre les titres de la dette italienne et belge d'un côté et les Bunds allemands de l'autre s'est également creusé pour atteindre leur plus haut depuis plus d'un mois.

S'agissant de la Belgique, le "spread" avec le Bund est remonté au-dessus de 141 points de base, se rapprochant de son plus haut depuis la création de l'euro touché fin novembre à 142 pdb.

L'inquiétude des investisseurs concernant la Belgique, un des pays les plus endettés de la zone euro, se concentre surtout sur la crise politique qui s'éternise dans le pays, sans gouvernement depuis les élections de juin. Le roi Albert II a demandé au gouvernement chargé des affaires courantes, dirigé par le Premier ministre sortant Yves Leterme, d'élaborer un projet de budget pour 2011 encore plus strict que celui qui été défini avec l'Union européenne.

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