Le rôle du dollar et les mouvements de capitaux vers les pays émergents seront au menu de la rencontre de ce lundi.
A propos de la réforme du système monétaire international, une des priorités de la présidence française du G20, Nicolas Sarkozy a déjà dit le mois dernier à l'OCDE, vouloir "engager une réflexion sur la pertinence d'un modèle basé sur l'accumulation de réserves en dollar [...] rendant une partie du monde dépendante de la politique monétaire américaine". "Aujourd'hui, la question n'est pas de réduire le rôle du dollar, mais nous pensons que fatalement le rapport de force entre les différentes monnaies va changer", précise-t-on dans l'entourage du chef de l'Etat. L'idée défendue par la France consiste notamment à soutenir une diversification des monnaies de référence, avec, par exemple, un rôle accru des droits de tirage spéciaux (DTS) du FMI ou une internationalisation du rôle de la monnaie chinoise, le yuan.
La question du yuan
A la demande de la présidence française du G20, Pékin a d'ailleurs accepté d'organiser au premier semestre 2011 dans une ville chinoise un séminaire international sur les questions monétaires. "Pour parler de réforme du système monétaire international, il nous faut avoir la Chine et les Etats-Unis autour de la table", souligne un conseiller de Nicolas Sarkozy. La question de la sous-évaluation du yuan par rapport au dollar sera d'ailleurs au centre de la visite aux États-Unis du président chinois Hu Jintao la semaine prochaine. Plus généralement, Nicolas Sarkozy devrait aussi évoquer avec Barack Obama la surveillance des mouvements de capitaux et la mise à disposition, via le FMI, de liquidités pour aider les pays émergents en situation de crise. La volatilité des prix des matières premières, dont les effets dévastateurs sont manifestes en Algérie, devrait aussi être évoquée par le président français.
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