TOUT EST DIT

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vendredi 28 janvier 2011

La télé (déjà) à l'heure de la présidentielle

Alors que la campagne officielle ne démarrera que dans quelques mois, la course à la présidentielle a bel et bien démarré sur le petit écran. Tour de piste des nouveaux rendez-vous axés sur 2012.

Les chaînes d'infos mettent le paquet

i-Télé, filiale de Canal +, a mis en place un dispositif autour de la présidentielles depuis début janvier. Elle diffuse le matin une captation de l'émission de Radio Classique, En route vers la présidentielle, présentée par Michaël Darmon et Guillaume Durand. Ce qui a permis à l'animateur de Face aux Français sur France 2 de faire une entorse au contrat d'exclusivité le liant au groupe France Télévisions. En soirée, la chaîne propose Elysée 2012, avec Léa Salamé, journaliste pleine de peps débauchée de France 24 et qui vole souvent la vedette à l'aguerri Michel Dumoret. En vingt minutes, le duo passe l'invité à la question et propose un zapping sur l'actualité des partis et des candidats en campagne.
BFM TV, la concurrente principale d'i-Télé, n'est pas en reste : trois rendez-vous ont été lancés depuis novembre. Dans BFM TV 2012 le dimanche soir, Olivier Mazerolle reçoit des personnalités de premier plan, à l'image du débat entre Marine Le Pen et Jean-François Copé. « C'est une façon de mettre en perspective l'actualité. On ne passe pas une heure à parler de l'élection en elle-même », explique le journaliste. La chaîne mise aussi sur Politique 2012 à 7 h 50 et La Course 2012, émission mensuelle lancée le 20 janvier. « Tout le monde parle de la présidentielle, souligne Hervé Béroud, directeur de la rédaction de BFM TV. Les partis sont déjà en ordre de bataille pour les primaires. »
LCI n'a pour l'heure pas d'émission dont le titre ferait explicitement référence aux élections. Elle a cependant lancé lundi dernier Club LCI, une mensuelle dans laquelle une personnalité politique de premier plan débat avec un industriel. « Club LCI va accompagner les débats de la présidentielle », déclare Eric Revel, directeur de LCI qui arbitre ce débat de fond original entre monde politique et entreprise.
 Les généralistes en chantier
« Nous sommes en pleine réflexion », répond TF1. Quant à France Télévisions, la question fait d'abord sourire : « Vous savez que c'est dans un an et demi ? » Et de préciser que le groupe fait déjà la part belle à la politique dans ses JT et magazines, comme Mots croisés. L'objectif avoué de France 2 est de devenir une référence. « Nous voulons créer un réflexe chez le téléspectateur afin qu'il se tourne naturellement vers la chaîne à l'approche de l'élection, a récemment déclaré Fabien Namias au Figaro.fr. Les émissions spécifiques, ce sera au plus tard en septembre, mais on ne s'interdit pas de le faire à la fin du printemps... » Quant à M6, rien de prévu pour le moment. Mais certains y pensent, à l'image de Karine Le Marchand, qui a confié sur MFM Radio vouloir passer 24 heures dans un lieu clos avec un candidat. Une initiative qui aurait le mérite de faire souffler un vent de fraîcheur au sein des émissions politiques.

Alain Duhamel : "Attention à la banalisation !"

« Tout ça est très prématuré », analyse Alain Duhamel, éditorialiste sur la matinale de RTL. Selon le journaliste, qui a publié en 2007 Les Prétendants sur les candidats à la présidentielle, ces nouvelles émissions donnent avant tout un habillage présidentiel à l'actualité politique et les personnalités qui s'y montrent ne sont pas en campagne, mais recherchent avant tout de la notoriété. « Attention, ce n'est pas malsain de parler des élections, mais cela risque de lasser les téléspectateurs et de banaliser cet événement. »

Jimmy fait du spectacle

S'il y a une chaîne que l'on n'attendait pas sur le terrain politique, c'est bien Canal Jimmy, plutôt spécialisée dans les séries cultes. Hier soir, elle a lancé Bonsoir, monsieur le Président. Aux commandes : Bruce Toussaint et la percutante Caroline Roux, qui interroge les politiques dans la matinale de Canal +. Le duo reçoit chaque mois une personnalité qui s'imagine élue à la tête du pays, dans un décor ressemblant or pour or au palais de l'Elysée. Premier à s'être prêté à ce jeu de rôle : Manuel Valls. Une mise en scène qui renouvelle le genre.

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