Le Parti socialiste a une position ambigüe sur la présidentielle en Côte d'Ivoire.
Le putsch électoral que réalise le président ivoirien sortant, Laurent Gbagbo, est en train de faire une victime collatérale: le Parti socialiste français. Si la France n'a "aucun candidat, ni aucun favori", avait soutenu le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, au terme d'une visite en Côte d'Ivoire début octobre, Laurent Gbagbo, dont le parti est membre de l'Internationale socialiste, compte amis et détracteurs rue de Solférino.A propos de la situation actuelle, confuse, l'ancien ministre de la Culture ajoute: "J'ai appelé les proches de Gbagbo et je les ai invité à garder le calme, à assumer pleinement leurs responsabilités et à garder leur crédit pour sortir par le haut de cette situation. Alassane Ouattara devrait faire des gestes d'apaisement. Il faut une véritable concorde nationale."
Jack Lang est un proche du président de la Côte d'Ivoire. Et l'assume. " Je l'ai soutenu et je ne le regrette pas, avec Jean Christophe Cambadélis et Jean Marie Le Guen." En effet, Jack Lang s'était rendu à titre personnel en Côte d'Ivoire le 17 octobre 2010 pour "une visite amicale", précise-t-il. Il s'était déjà rendu célèbre par des pas de danse avec Laurent Gbagbo lors d'une précédente visite, en mars 2008.
Autres amis du président ivoirien, le député socialiste Henri Emmanuelli, qui avait pris position pour Laurent Gbagbo sur France 24, et François Loncle, membre du groupe d'amitié avec ce pays à l'Assemblée, ont dénoncé ce vendredi dans un communiqué "une campagne de suspicion et de dénigrement à sens unique dirigé contre les autorités ivoiriennes" menée selon eux par des medias et responsables français.
Proche de François Hollande, le député Bruno le Roux assume son soutien explicite à Alassane Ouattara, déclaré vainqueur jeudi après-midi par la Commission électorale indépendante: "Par toutes les expressions, nous devons apporter notre soutien au peuple ivoirien et a la démocratie. Le vote, tout le vote, rien que le vote", déclare-t-il sur son Twitter.
Même approche chez Pierre Moscovici. Joint par LEXPRESS.fr, le député du Doubs confirme que le PS n'est pas unanime sur la question: "Les bisbilles d'hier au PS restent, il y a une appréciation différente de Laurent Gbagbo, qui compte des amis et des détracteurs au sein du parti. Je suis réservé sur certains de ses agissements tout en reconnaissant qu'il a fait des choses. Mais, auu final peu importe, c'est l'histoire qui jugera."
En revanche, l'ancien responsable des questions internationales au PS est ferme sur le scrutin actuel: "L'élection a eu lieu, la participation est forte et le résultat est net. Aujourd'hui, Gbabgo a le choix entre le coup d'Etat et l'histoire, il devrait choisir l'histoire en concédant sa défaite. Il doit sortir par le haut."
Une position qui semble être celle officielle au PS. Dans un communiqué publié jeudi soir, le parti réitérait son appel au calme en Côte d'Ivoire et appelait "chacun, et en particulier le pouvoir en place, à respecter les résultats de l'élection et le travail de la Commission électorale indépendante". Un rappel bien nécessaire.
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